La France a testé avec succès un canon laser antidrone.
Conçu par la société française Cilas avec des fonds publics, le nouveau système laser antidrone appelé HELMA-P aura pour mission de sécuriser les bases de l’armée française en opération extérieure, mais aussi les sites sensibles en France, comme les centrales nucléaires, ou encore les grands rassemblements publics.
Il se veut une réponse à la menace croissante constituée par les drones légers vendus dans le commerce et détournés de leur usage, capables de voler lentement et à basse altitude pour échapper aux radars et aux boucliers antimissiles ou antidrones traditionnels.
« L’objectif est qu’il soit pleinement opérationnel pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris », précise-t-on au cabinet de Florence Parly. Il pourrait aussi être testé lors de la Coupe du monde de rugby en 2023 en France.
Sorte de boîtier posé sur trépied, le prototype qui a servi à la démonstration mercredi est capable de détecter un petit drone jusqu’à 3 km de distance, de le suivre et de le détruire en vol en quelques secondes quand il approche à moins d’1 km de sa cible.
Son rayon laser, un million de fois plus puissant que celui qui sert à lire un QR code, peut « soit brûler le drone pour le détériorer, soit éblouir son système de caméra pour l’empêcher d’évoluer ».
« Pour être au rendez-vous de la lutte antidrone, il faut avoir une boîte à outils adaptée », souligne-t-on au cabinet de la ministre des Armées.
Face au risque de voir les drones échapper à l’avenir au brouillage, et à la crainte d’attaques par essaims de drones, le ministère a également lancé un appel d’offres pour le développement d’un canon à ondes électromagnétiques et de drones intercepteurs dont les premiers tests pourraient intervenir fin 2022.
(Reportage Tangi Salaün, édité par Jean-Michel Bélot).
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