Depuis le 13 juillet, le défilé s’est accéléré, des dizaines, parfois des centaines d’athlètes et leurs accompagnateurs débarquent d’un coup à l’aéroport Haneda de Tokyo pour les Jeux olympiques. Les sportifs israéliens sont bien là
Selon i24News : L’ancien Reuven Rivlin avait convié en juin les athlètes olympiques et paralympiques israéliens à sa résidence à Jérusalem pour leur apporter son soutien avant le début des Jeux de Tokyo : « Vous vous êtes magnifiquement préparés. Maintenant, c’est à votre tour de récolter les fruits et la gloire. Pour aller plus vite, plus haut, plus fort. Vous êtes là à la fois prêts et détendus, prêts à relever n’importe quel défi. Nous croyons en vous. Nous savons que vous réussirez.
Vous, sportifs et sportives, qui représentez la diversité de la société israélienne, vous êtes la preuve que la détermination qui vous anime transcende tous les secteurs et tous les groupes. Votre engagement, votre énergie et votre aspiration constante à l’excellence prouvent que vous êtes les meilleures personnes pour représenter l’État d’Israël dans le sport international ».
Selon le Times : Israël enverra un archer aux Jeux olympiques pour la toute première fois : l’athlète Itay Shanny s’est qualifié lundi pour les jeux de Tokyo 2020 – avec une performance exceptionnelle lors du tournoi final de qualification qui s’est tenu à Paris. « Je suis encore en train d’essayer de digérer tout cela », a déclaré Shanny au Times of Israel après le tournoi. « C’est quelque chose sur lequel j’ai travaillé pendant des années et en être là aujourd’hui, c’est irréel. C’est un sentiment formidable. J’ai réussi à me débarrasser de ma nervosité et j’ai été concentré et précis, comme dans un autre monde. » Dans ce sport, les participants tirent des flèches sur une cible située à 70 mètres à l’aide d’un arc recourbé.
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« Le pic, c’est pour ce week-end », indique un bénévole sur place. « Kakko ii » (la classe) s’exclament certains Japonais à la vue de gaillards de 2 mètres venus d’Italie, du Brésil ou d’autres nations pour prendre part à ces JO.
Direction un bus puis un lieu d’accueil dans diverses villes du pays qui ont accepté de les héberger en camp d’entraînement en attendant leur entrée dans le village olympique.
Toutefois, quelque 150 localités ont renoncé à accepter des équipes sportives étrangères en raison de craintes liées au Covid.
Malgré le contexte, tous les sélectionnés pour ces olympiades sans précédent se félicitent en amont sur les réseaux sociaux d’en être et se disent impatients d’entrer en piste, même si ces JO n’auront de Jeux olympiques que le nom et les épreuves. Pour le reste, rien à voir avec les précédentes éditions.
Les municipalités d’accueil envoient néanmoins des communiqués de presse pour dire que tout va bien. La face est sauvée. Pendant leur séjour en amont, « les athlètes n’ont pas le droit de faire autre chose que des allers-retours entre un site d’entraînement et l’hôtel, donc c’est un peu dur, mais on s’arrange pour leur trouver des occupations et minimiser le stress de ne pas sortir », explique le directeur de la section sport de la ville d’Ota qui a reçu les joueuses de softball australiennes pour 47 jours avant l’inauguration.
Tests antigéniques tous les jours
Mais compte tenu des restrictions sur les possibilités de venir avec des partenaires d’entraînement, beaucoup arrivent ric-rac dans le pays hôte, ce qui n’est pas sans risque quand on connaît l’été japonais : une cocotte-minute, avec plus de 30 ou 35 degrés à l’ombre et 60 % à 90 % d’humidité dans l’air, bien loin des « températures douces et climat idéal et propice aux meilleures performances » vantés dans le dossier de candidature de Tokyo.
Par ailleurs, pour minimiser le nombre d’individus présents simultanément dans le village olympique (des tours de logements près de la baie de Tokyo), l’arrivée dans ces appartements de six personnes chacun ne peut se faire que cinq jours avant la première entrée en compétition et la sortie deux jours après la fin. Tests antigéniques tous les jours (et PCR si doute), aucun contact avec la société, aucune sortie autorisée, port du masque obligatoire dans les salles de sport du village olympique, tous les déplacements en bus dédiés, pas de public dans les stades, aucune fan-zone. Pour les encouragements, il faudra se contenter de messages diffusés sur les écrans dans les stades et autres lieux de compétition. Un suivi sanitaire est assuré via une application sur smartphone, Ocha (ce qui signifie thé en japonais), et les risques de cas contacts signalés via une autre appli, Cocoa (même registre boisson matinale). Le tout suppose que les athlètes aient en gros en permanence leur smartphone sur eux, ce qui est douteux.
« Pensée positive »
C’est ce même appareil qui est censé permettre de vérifier en cas de doute avec les données de géolocalisations conservées par Google que certains ne se sont pas offert une balade en ville à l’insu des organisateurs. Bref, la vie au village olympique – le plus beau de tous, selon la présidente de Tokyo 2020 – s’apparente à un régime carcéral. Ce qui ne suscite pas du tout d’émoi dans la population, c’est même l’inverse. L’idée de proposer une promenade en bus dans Tokyo aux athlètes qui, sinon, ne verront pas grand-chose du cœur de la ville a déclenché une bronca sur les réseaux sociaux, au motif qu’ils ne sont pas là pour faire du tourisme. Mais le projet devrait quand même être maintenu. La crainte est néanmoins que cela entraîne des attroupements pour voir passer les stars, car il reste quand même des Japonais admiratifs de ces sportifs de haut niveau.
La « pensée positive » est venue du président de l’Association des médecins de Tokyo, Haruo Ozaki, qui invite « tous les Japonais à encourager tous les athlètes » (pas seulement leurs compatriotes) en restant tranquillement chez eux devant la télé, et ainsi les « JO pourront être utilisés comme un outil (d’autoconfinement) » qui permettra le cas échéant de « venir à bout » de la cinquième vague épidémique que traverse Tokyo.