EDITORIAL. De Daniel Rouach. Tour de France. Mystère et désinformation…
Combien de coureurs cyclistes de Gaza portent des prothèses? Un article de Ouest-France laisse entendre qu’ils pullulent dans Gaza. La faute aux israéliens! C’est ridicule.
Titrage de Ouest France : « À Gaza, on regarde entre coureurs dont beaucoup portent des prothèses ». Une véritable honte journalistique ce titre qui sous entend dans le contenu de l’article qu’Israël a tiré avec des balles sur les jambes des coureurs palestiniens. Aucune explication. Encore un article engagé venant des officines anti-Israël.
Extrait de l’article Ouest France : « Le 2 juillet dernier, alors que le peloton passait la barrière des milles kilomètres, 300 coureurs s’élançaient sur le boulevard al-Rasheed à Gaza. « C’est bon pour les jeunes, traumatisés après la guerre de mai » dit le cycliste Alaa al-Dali, 24 ans. Depuis les années 80, ce sport « est devenu de plus en plus populaire à Gaza », dit-il, bien que la route la plus longue dans cette petite enclave, où se massent deux millions de personnes, ne soit longue que de 35 kilomètres.
Al-Dali regarde le Tour de France – « le plus grand évènement du monde » – avec un groupe de coureurs, dont beaucoup portent des prothèses, comme lui. Leurs histoires se ressemblent : en 2018, quelques mois après être devenu champion de Palestine, al-Dali a perdu sa jambe droite. Elle a été pulvérisée par un sniper israélien alors qu’il manifestait, en tenue de cycliste, auprès de la frontière avec Israël.
Aujourd’hui, le jeune homme a des espoirs paralympiques, même s’ils sont minces. « On aimerait bien voir des Palestiniens concourir sur le Tour, mais on sait que c’est impossible, parce qu’on nous empêche de voyager » dit-il. Cela ne concerne pas que les athlètes de haut niveau. « Le vélo permet une connexion au patrimoine. Mais c’est impossible tant que le territoire palestinien est morcelé par les checkpoints, les frontières et la violence », dit Sohaib Samara, du groupe Cycling Palestine, basé en Cisjordanie ».