Michael Bar Zohar, historien spécialiste des services secrets israéliens, était l’invité d’Ilana Ferhadian dans le Morning ce mardi matin sur Radio J, à 7h47. Il est revenu sur son livre Mossad Amazons et la place des femmes au sein du Mossad.
Mossad Amazons : voici le nom de l’ouvrage de Michael Bar Zohar qui dépeint les portraits de vingt femmes ayant marqué l’histoire du Mossad. Il y délivre des anecdotes jusque-là ignorées sur des dizaines d’agents féminins du service secret. Ce sont des sujets dont nous parlons peu mais qui se démocratisent tout de même de plus en plus, notamment dans la culture populaire. Pour Michael Bar Zohar, si la place des femmes au sein du Mossad est si peu abordée c’est parce que « jusqu’à présent on avait toujours l’idée que le Mossad c’est que du James Bond, des hommes, des machos musclés, intelligents, courageux, qui sont en train de produit et de performer les opérations les plus dramatiques de l’Histoire et, finalement, il se trouve qu’il y a dans le Mossad autant de femmes qui ont fait des choses incroyables, qui sont en train de faire des choses incroyables ». Il est possible que nous en ayons si peu entendu parler en raison du fait que, dans les « années 50, les femmes du Mossad faisaient du café, étaient des secrétaires », ou encore étaient des compagnes servant de couvertures.
Par la suite, « elles passaient plus facilement les frontières. Là où les hommes ont les muscles, elles ont l’intelligence, les instincts et elles n’ont pas l’égo de l’homme qui est toujours très très porté sur ce qu’il peut faire, tandis que les femmes ont beaucoup de sang-froid ». C’est ainsi qu’elles sont progressivement montées dans le Mossad, y compris des étrangères venant d’Égypte ou bien du Liban.
Plusieurs figures féminines ont marqué le Mossad. L’historien évoque par exemple Shoula Cohen ou encore Aliza Magin. Cela veut donc dire que « le Mossad est devenu l’organisation la plus féministe d’Israël. Nous avons des femmes partout : des cheffes d’opérations, des cheffes de commando ».
Pour recruter et parce qu’il avait besoin de membres polyvalents, le Mossad a cherché des femmes venant du monde entier. « Au début, on posait une condition : les femmes n’ont pas le droit d’avoir des enfants les cinq premières années au Mossad. Ça a été changé. Aujourd’hui, nous avons des femmes qui sont mères de famille. » De plus, si le mari accepte de s’occuper du domicile et des enfants, la femme est embauchée. « Nous avons aujourd’hui 47 % des recrues embauchées au Mossad qui sont des femmes. »
Finalement, dans son ouvrage, le spécialiste mentionne différentes opérations auxquelles ont participé ces femmes. Des opérations dignes des films de James Bond.
Cécile Breton (Copyrights).