BALFOUR. Nul ne sait exactement quel jour le Premier Ministre quittera la Résidence de la rue Balfour, à Jérusalem. Mais tout le monde sait qu’il ne le fera pas de bon coeur. Demain Naftali Benett devrait être nommé Premier Ministre. Aucun camion de déménagement n’a été vu autour de la Résidence de Bibi. Ce soir des manifestants, pro-Lapid et anti-Bibi, sont devant la Résidence pour une soirée « finale ».

Au fil des années « Balfour » est devenu le symbole du pouvoir « Bibiste ». Cette résidence fascine :

Dans l’OBS : « Benny Ziffer du quotidien Haaretz avait été invité par Sara Netanyahou. Laquelle, en bonne maîtresse de maison, lui fait visiter la résidence officielle de la rue Balfour, à Jérusalem : un appartement vieillot qui malgré les travaux d’embellissement successifs a gardé le cachet rustique des premières années de l’Etat hébreu. D’un air désolé, le journaliste compatissant raconte dans un français parfait :

En passant devant les toilettes, elle m’a dit d’un air désolé : ‘Et voilà où Barack Obama est obligé d’aller lorsqu’il est reçu à la maison.

Dans Libération : « Arthur Balfour, c’est d’abord ce Foreign Secretary britannique, qui, en 1917, signe l’acte de naissance d’un «foyer national juif» alors embryonnaire dans la Palestine moderne. «Balfour», ensuite, ce sont des rues dans tout le pays. Et une plus précisément à Jérusalem, où logent depuis 1974 les Premiers ministres israéliens, dans ce qui était à l’origine la demeure cossue d’un marchand grec israélite.

Sous la mandature de son plus persistant locataire, Benyamin Nétanyahou, «Balfour» a fini par désigner autant le siège du pouvoir que les abus de celui-ci.

«Balfour» est venu à signifier la place aux abords de la résidence, agora attrape-tout et défouloir pour toutes les sensibilités allergiques au chef du Likoud, dans un imaginaire brouillon oscillant entre prise de la Bastille et «Occupy». «Balfour» : un vénérable nom marquant la résistance d’un autre Israël, loin de la dérive bibiste, veulent croire les idéalistes. »
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BALFOUR. Le Beit Aghion est la résidence officielle du Premier ministre d’Israël, située au no 9 rue Peretz Smolenskin, à l’angle de la rue Arthur Balfour, dans le quartier cossu de Réhavia à Talbiyé, dans le centre-ville de Jérusalem-Ouest. Le bâtiment a été construit pour le banquier juif italien, Edward Raphaël Aghion, qui fut un ancien résidant d’Alexandrie, en Égypte. Il a été conçu par l’architecte juif allemand, Richard Kaufmann, et a été édifié entre 1932 et 1936.

Entre 1939 et 1940, le roi Pierre II de Yougoslavie et sa famille résidaient dans cette maison. Josephine Baker est venue donner un concert dans la maison vers 1939 ou 1940. Les Aghion ont reçu régulièrement les personnages importants de la Yeshouv parmi eux, le Président Ben Zvi, Weizmann, Rupin, Rivlin, et le Gouverneur Britannique, Durant la guerre israélo-arabe de 1948, il servit d’hôpital pour les combattants de l’Irgun.

En 1952, le gouvernement israélien achète la maison dans le but d’en faire la résidence officielle du ministre des Affaires étrangères. En 1974, le gouvernement israélien décida d’y transférer la résidence officielle du Premier ministre qui, entre 1950 à 1974, se trouvait alors au Beit Julius Jacobs.

Durant les années 1990, un mur fut érigé autour de la propriété afin d’offrir au Premier ministre israélien une plus grande sécurité et intimité. Un angle de la rue Arthur Balfour est aujourd’hui encore fermé et réservé à la circulation des ministres, ainsi que des chefs d’État et de gouvernement en visite officielle.

Depuis que la résidence officielle du Premier ministre se trouve au Beit Aghion, la circulation dans la rue Arthur Balfour, le quartier de Réhavia et les alentours est devenue de plus en plus encombrée et difficile. 

 

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