Le géopolitologue, conseiller spécial à l’institut Montaigne, Dominique Moïsi était l’invité de Steve Nadjar dans le Grand Journal de Radio J ce jeudi après-midi.

Il est revenu sur la visite de Joe Biden en Europe et à Genève pour rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, la première visite à l’étranger du président américain depuis son entrée en fonction. « Je crois qu’il y a un enjeu symbolique pour le président Biden de montrer que l’Amérique est de retour c’est-à-dire que la mage imprévisible, déstabilisatrice des années Trump est bel et bien tournée.

Le point culminant de son voyage en Europe est sa rencontre à Genève avec le président Poutine et il entend dire ‘les démocraties sont derrière moi, vous pouvez vous rapprocher de la Chine en tant qu’état despotique mais il y a une alliance des démocraties qui fait face aux alliances des despotiques’ », a déclaré Dominique Moïsi. (Radio J)

LE FIGARO. Joe Biden bat le rappel de ses alliés. Le premier voyage d’un président américain a toujours une dimension symbolique, et la tournée européenne de Joe Biden, ne fait pas exception. En choisissant le Vieux Continent comme destination de son premier déplacement officiel en tant que président, Biden entend réparer une relation traditionnelle endommagée par «le mec d’avant», comme il appelle souvent son prédécesseur.

Mais les objectifs du nouveau président américain vont bien au-delà du réconfort des alliés européens, et Biden a des intentions très concrètes vis-à-vis d’eux.

Après les quatre années de Donald Trump, qui ne cachait pas son peu d’intérêt pour les partenaires traditionnels de l’Amérique, et manifestait volontiers son aversion à l’égard de l’Union européenne et de l’Otan, mais aussi après la distance polie de Barack Obama, Biden entend reconstituer une alliance des démocraties, sur laquelle il entend appuyer sa diplomatie.

 

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