SPATIAL. Anita Sengupta (A.S.) est une spécialiste des technologies de mobilité futuristes. Après des années passées comme ingénieure aérospatiale pour la NASA, elle travaille sur le train à propulsion électrique qui pourrait révolutionner le transport au sol.

Question à Anita Sengupta. Les humains voyageront-ils sur Mars ?

Anita Sengupta : Oui, cela arrivera certainement de notre vivant. Peut-être que nos petits-enfants iront sur Mars ! Mais avant d’y parvenir, il y a un certain nombre d’enjeux techniques à résoudre. Le principal étant de baisser les coûts de fabrication des navettes spatiales.

On voit aujourd’hui qu’il y a une véritable explosion du marché avec des entreprises comme SpaceX, Blue Origin, Virgin Galactics ou encore Lockheed Martin. Grâce à cette compétition, il devient soudainement financièrement possible d’envoyer des gens dans des vols cargo vers l’espace.

Mais la seule partie que le secteur privé ne peut pas prendre en charge, c’est le développement des systèmes d’atterrissage.

C’est principalement la NASA (National Aeronautics and Space Administration) et l’ISA (Israel Space Agency) (1) qui guident les recherches en la matière. La coopération entre les entreprises privées et les agences nationales permet néanmoins d’accélérer le processus dans le développement des systèmes d’atterrissage.

« L’usage d’intelligence artificielle est intervenu avec les atterrisseurs spatiaux du module de la Nasa Perseverance lors de sa descente sur Mars. « Perseverance lors de sa descente sur Mars. Sept minutes. Sept minutes c’est le temps où les équipes de la Nasa ont laissé les systèmes d’atterrissages automatisés du véhicule Perseverance guider sa descente sur la planète rouge. Mais le 18 février 2021, les systèmes d’atterrissage étaient un peu différents de d’habitude car ils étaient assistés par une intelligence artificielle. Après près de sept mois de voyage vers Mars et plus d’une dizaine d’années de développement, arrive la phase la plus risquée de l’atterrissage. Se déroulant à plus de 250 millions de kilomètres de la Terre, l’action a dû être réalisée en temps réel sans aucune intervention humaine ».

Une fois sur la planète rouge, de nouveaux enjeux cruciaux apparaissent. Faire pousser de la nourriture, se protéger des radiations, trouver de l’eau… mais ce challenge est vraiment excitant.

(1) A SAVOIR. L’agence spatiale israélienne ((he) סוֹכְנוּת הַחָלָל היִשְׂרָאֵלִית (Sokhnout HaH’alal HaIsraelit) ; (en) Israel Space Agency), fondée le , est l’organisme gouvernemental qui coordonne tous les programmes spatiaux d’Israël à but scientifique, militaire ou commercial. Elle est actuellement dirigée par le professeur Yitzhak Ben Israel.

Dans les années 1970, Israël démarre ses activités spatiales en développant les infrastructures nécessaires pour la recherche et l’exploration spatiale. Cette activité fut marquée par le développement de satellites et des infrastructures de lancement – ce qui fit entrer Israël dans le « club » des États ayant cette capacité.

En , le Ministre israélien des Sciences et des Technologies Yuval Ne’eman annonce la formation d’une agence qui coordonnera et supervisera un programme spatial national. En 1984, le Centre National des Connaissances spatiales a été créé en coopération avec Israel Aerospace Industries (IAI), et un contrat a été signé entre IAI et le Ministère israélien de la Défense pour le développement des infrastructures nécessaires et du premier satellite israélien d’observation. Cette collaboration porte ses fruits dès 1988, quand Israël lance le premier d’une longue série de satellites Ofeq – Israël est devenu le 9e pays à avoir lancé un satellite avec son propre lanceur.

En 2002, l’ASI annonce le développement d’une version commerciale de ses fusées Shavit. Ce programme est nommé LeoLink.

En 2003, le colonel Ilan Ramon est devenu le premier spationaute israélien, mais il périt avec le reste de l’équipage dans l’explosion de la navette spatiale Columbia lors du retour sur Terre de sa mission.

 

 

 

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