La Corée du Sud et Israël ont signé mercredi dernier un accord de libre-échange (ALE) axé sur l’élargissement des liens économiques, une mesure qui pourrait aider la quatrième économie d’Asie à accélérer ses exportations de voitures et de pièces automobiles.

La ministre du Commerce, Yoo Myung-hee, a officiellement signé le pacte avec son homologue israélien lors d’une cérémonie tenue à Séoul, selon le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie.

Les deux parties ont conclu l’accord en 2019, trois ans après le lancement des négociations.

«L’ALE avec Israël ne se concentrera pas seulement sur la baisse des taxes ou l’amélioration de l’environnement des affaires, mais il servira également de plate-forme solide qui jettera les bases de leur croissance économique en accélérant la coopération dans les industries avancées», a déclaré Yoo.

La Corée du Sud est le premier pays asiatique à avoir conclu un pacte de libre-échange avec Israël, qui devrait aider la quatrième économie asiatique à bénéficier d’avantages par rapport à d’autres voisins, dont la Chine et le Japon.

Dans le cadre de l’ALE, la Corée du Sud lèvera les droits de douane sur 95,2% des produits, tandis que ceux d’Israël se maintiendront à 95,1%.

Les droits de douane sur les exportations d’automobiles de la Corée du Sud, qui sont actuellement de 7%, seront immédiatement levés, ainsi que ceux de 6 à 12% sur les pièces automobiles. Les deux segments représentaient 47% des exportations du pays vers la nation du Moyen-Orient.

Parmi les autres bénéficiaires, figurent les produits textiles et cosmétiques sud-coréens dont les droits de douane de 6% et 12% seront levés par l’ALE.

Séoul abolira également la taxe de 30% sur les pamplemousses. Le ministère a cependant déclaré qu’elle serait levée par étape sur une période de sept ans compte tenu de la protestation des agriculteurs locaux.

La taxe sur les instruments médicaux, qui est actuellement de 8%, sera supprimée en une décennie.

La Corée du Sud, qui compte parmi les leaders mondiaux dans le secteur des puces mémoire, a ajouté qu’elle lèverait immédiatement les tarifs sur les équipements connexes importés d’Israël.

Le dernier ALE offrira également à la nation dite «la plus favorisée» le traitement national en termes d’investissement pour les entreprises qui ne sont pas encore présentes dans le pays partenaire.

Les travailleurs sud-coréens basés en Israël seront autorisés à prolonger leur séjour dans le pays du Moyen-Orient, qui était limité à 63 mois.

L’accord appelle à une approbation parlementaire avant sa mise en œuvre. La Corée du Sud vise à ce que l’ALE entre en vigueur en 2021.

Néanmoins, le récent ALE ne couvrira pas les territoires palestiniens.

La Corée du Sud a déployé des efforts pour élargir son portefeuille d’ALE conformément aux mesures visant à faire face au protectionnisme et, plus récemment, aux retombées économiques de la pandémie de Covid-19.

Actuellement, la Corée du Sud a des ALE avec 17 pays et blocs régionaux, dont les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean).

L’Asean comprend le Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, la Birmanie, les Philippines, la Thaïlande, Singapour et le Vietnam.

Une poignée de pactes de libre-échange attend actuellement l’approbation du Parlement, y compris ceux avec l’Indonésie et le Cambodge.

La quatrième économie asiatique attend également le lancement du Partenariat économique régional global (RCEP), qui couvre l’Asean et ses partenaires de dialogue, c’est-à-dire la Corée du Sud, la Chine, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

(Yonhap)

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