EDITORIAL. Comme prévu, hier Israël a vécu une journée importante. Isaac Herzog (photo) a été élu Président. Et le pouvoir politique semble basculer pour de bon.
Si Naftali Benett devient Premier Ministre (comme cela semble être le cas) il est certain que le dossier de l’économie israélienne sera sa priorité. Il devrait partager sa responsabilité avec Avigdor Liberman (Ministre de l’économie et du Budget)..
Le leader de la droite nationaliste religieuse Naftali Bennett a ouvert la voie à la formation, en Israël, d’un « gouvernement du changement » qui pourrait faire tomber le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 12 ans.
Pendant la campagne, Naftali Bennett avait déclaré à plusieurs reprises qu’il était temps que Benjamin Netanyahu, âgé de 71 ans et au pouvoir depuis 2009, laisse la place à une nouvelle génération. Une manière polie pour l’homme de 49 ans d’exprimer son refus d’intégrer une coalition présidée par le chef du gouvernement sortant.
Le président de Yamina avait présenté le programme économique de Yamina, qu’il avait appelé « Plan Singapour ». Naftali Benett a expliqué que des mesures économiques courageuses prises il y a 17 ans à Singapour avaient fait décoller l’économie de ce petit pays.
Ce plan très libéral avait été élaboré avec l’aide de l’économiste Amatzia Samkai. Ses principaux points sont :
- Baisse drastique de 15% de l’impôt sur le revenu, afin d’augmenter le revenu des familles
- Baisse drastique de l’impôt sur les sociétés de 23% à 15%
- Mise en place d’un système « d’excellence dans le service public » afin d’améliorer la rapidité et la qualité des services rendus aux citoyens.
- Gel des dépenses publiques, sans licenciement de fonctionnaires mais avec suppression de postes considérés comme « superflus » après le départ à la retraite des détenteurs. Remplacement par des postes d’enseignants, de médecins et infirmières.
- Suppression de ministères secondaires ou superflus tels que le ministère de la promotion communautaire ou le ministère de la coopération régionale.
- Fixation d’objectifs mesurables pour chaque ministre, directeur de cabinet ou haut fonctionnaire et prime au résultat ou au mérite, comme dans le high-tech.
- Création de 400.000 emplois bien payés par une relance de la demande.
L’ancien ministre avait expliqué qu’il publiera progressivement des détails sur ce plan et que son adoption, en tout cas ses parties sur la réduction d’impôts sera une condition d’entrer dans une coalition.
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