Située au creux des monts de Judée, au coeur du village musulman d’Abu Gosh, à quelques encablures de Jérusalem, l’abbaye Sainte Marie de la Résurrection est un magnifique site qui vous fera cadeau de son calme revigorant.

Le monastère d’Abu Gosh.  Nombreux sont les pèlerins à se rendre à Abu Gosh pour goûter au dialogue interreligieux. Ne soyez pas surpris d’y rencontrer des chrétiens catholiques, protestants, orthodoxes, des jeunes israéliens, soldats de Tsahal, venants en excursion, des musulmans et même parfois, pour l’anecdote, des chrétiens de Papouasie habillés de plumes et de piercings au nez !

La communauté est atypique, car elle est mixte. Les Bénédictins olivétains, résidents de l’abbaye, se veulent une présence monastique ouverte au monde environnant, particulièrement au village musulman d’Abou Gosh au coeur duquel la communauté réside.

Histoire du site.

Mentionné dans la Bible avec Kyria Baal (Jos 15, 9-10) et Kyriat-Yéarim, où séjourna l’Arche d’Alliance (I Sm 6, 21ss) avant que le roi David ne la fasse monter à Jérusalem (II Sm 6,2), le site actuel fut bâti en 1143 par les chevaliers de Saint-Jean-de l’Hôpital qui y avaient identifié le lieu comme le village d’Emmaüs. Ils y construisirent la crypte et l’église en utilisant le réservoir romain comme fondations.

Luc, dans son Évangile, situe le village d’Emmaüs à 60 stades (12 kilomètres) de Jérusalem. C’est dans ce village que, selon la tradition chrétienne, Jésus ressuscité se fît reconnaitre à la fraction du pain.

Il sera abandonné, en 1187, lors de la chute du Royaume latin de Jérusalem. De nombreux siècles après, en 1873, le site sera offert par l’Empire ottoman à l’État français. En ces années, la Sublime Porte se rapprochait de sa disparition.

/lepetitjournal.com/

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