EDITORIAL. UNE VICTOIRE AMERE. Méfiez vous des déclarations de Chefs de guerre israéliens qui crient haut et fort la victoire. Je n’ai pas entendu de cris de victoire dans les rues de Tel-Aviv. Personne n’a hurlé des cris de satisfaction en public. Israël n’est pas certain d’avoir gagné la guerre car le Hamas possède encore des milliers de roquettes en réserve. Le Hamas reste encore persuadé qu’un régime dictatorial et tyrannique est le bon.
La rue est restée tristement silencieuse. Hier vendredi, du côté du marché du Shouk haCarmel de Tel-Aviv, un calme plat. La grande plage (tayelet) de Tel-Aviv n’était pas noire de monde. J’ai mangé ma pastèque-fromage hebdomadaire dans « mon » vieux restaurant vétuste de la Rue Sheinkin (pour sourire : le propriétaire a acheté il y a bien longtemps des bitcoins sur les recommandations d’un de mes fils qui habite Rue Sheinkin. Il est devenu très riche, mais cela ne l’empêche pas de me sur-facturer les plats).
Je n’ai pas osé poser de questions aux serveurs du restaurant sur « la situation ». Pour ceux qui me connaissent je suis un authentique questionneur ambulant. Il est rarissime que l’on ne me réponde pas. Ma curiosité naturelle est débordante et inattaquable. Hier j’ai arrêté de questionner les israéliens que je rencontre, car j’avais la crainte d’entendre des réponses « qui pourrissent la vie ».
Je n’ai pas passé d’appel du vendredi à mon ami (Erythréen) Hadash que j’ai connu à l’hôpital, lors de mes 23 jours de maladie Corona. Je n’avais pas la force de lui dire « ne t’inquiète pas ». Je ne suis pas tranquille. Jeudi après midi lors de mon émission en direct sur Radio J ma voix était bien faible… Heureusement ce samedi le bruit des sirènes est absent. J’avais oublié de vous dire que j’habite littéralement dans un abri anti-bombes… que je ne quitte pas encore. Les fous du Hamas n’ont pas déposé les armes.
Daniel Rouach.