ECONOMIE. L’après-Covid se dessine progressivement en Israël. Dans ce pays érigé comme modèle de la lutte anti-Covid-19, les cas d’infections au coronavirus continuent de baisser (839 personnes contaminées ce mardi 18 mai), les masques en extérieur ne sont plus obligatoires et les touristes vaccinés s’apprêtent à revenir à partir du 23 mai.

De bonnes nouvelles qui ne cachent toutefois pas quelques difficultés liées au déconfinement, comme le taux de vaccination stagnant, les limites du pass sanitaire ou un taux de chômage explosif.

En décembre 2020, la vaccination a démarré en trombe en Israël (plus de 10% de la population était vaccinée avec une dose deux semaines après le début de la campagne). Mais depuis plusieurs semaines, le pays semble avoir atteint un plafond de verre.

D’après les chiffres compilés par le site de référence OurWorldInData, 60% de la population est vaccinée avec une dose ce mardi 18 mai (58% avec deux doses), soit presque le même taux qu’il y a un mois.

À titre de comparaison, en France, le taux de personnes partiellement vaccinées s’élève à près de 30% à ce jour (13% avec deux doses), contre 18% il y a un mois. Une stagnation qui éloigne l’horizon de l’immunité collective, atteinte lorsque 70 à 80% de la population est immunisée par une infection antérieure ou par la vaccination.

En cause: la difficulté à convaincre certaines communautés, comme les Arabes israéliens et les Juifs ultra orthodoxes. D’après une enquête publiée en janvier par l’université de Washington à Saint Louis, 51% des Arabes israéliens n’avaient pas encore été vaccinés et déclaraient qu’ils n’avaient pas l’intention de le faire à cause des incertitudes sur les effets à long terme des vaccins.

S’y ajoutent les jeunes adultes qui ne ressentent parfois “ni l’envie ni le besoin d’être vaccinés parce qu’ils estiment ne pas être à haut risque de complication ou de mortalité par le Covid”, explique l’épidémiologiste Antoine Flahault au HuffPost. Les classes sociales défavorisées, moins éduquées et vivants dans des zones rurales sont également plus réticentes à se faire immuniser et ont moins facilement accès aux centres de vaccination.

huffingtonpost.fr

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