ISRAELVALLEY SPECIAL. IsraelValley a contacté des hommes d’affaires autour de Tel-Aviv et Haïfa. La question posée : que se passe t-il chez vous lorsque juifs et arabes travaillent ensemble? Réponse sans fard : « Situation tendue ». Le monde des affaires israélien, avec un leader exceptionnel qui milite pour coexistence réelle, Eyal Waldman, se mobilise donc pour calmer les esprits échauffés entre juifs-arabes.
Bank Hapoalim, the Fox group, Tnuva, Shufersal, Osem, HOT, Livnat Poran, Strauss, BE et Maccabi se sont alliés pour lancer une campagne publicitaire positive. Et tenter de reconstruire une coexistence pacifique entre juifs et arabes.
Alors que l’escalade militaire entre le Hamas et Israël s’est intensifiée la situation a également dégénéré dans quelques villes mixtes. Ces violences mettent en péril la coexistence entre Juifs et Arabes au sein de l’État hébreu et spécialement dans les entreprises.
Dans une analyse publiée sur le site du Jerusalem Post, le journaliste Herb Keinon estime que les dirigeants arabo-israéliens doivent rapidement “condamner la violence et les émeutes”, au risque que “les relations entre les Arabes israéliens et les Juifs fassent un bond en arrière de deux décennies”. Ce serait “particulièrement frustrant, sachant que ces violences ont lieu au moment même où le pays semblait sur le point de renforcer les liens entre ses communautés juive et arabe”, remarque-t-il.
“Pendant la crise du coronavirus, on a vu le personnel médical juif et arabe travailler côte à côte”, rappelle Herb Keinon. Le chef du parti islamiste Ra’am, Mansour Abbas, était aussi “apparu ces dernières semaines sur la scène politique en prononçant des discours en hébreu sur la coexistence” entre juifs et musulmans, note-t-il. “Pour la première fois, un parti arabe avait été perçu par une grande partie du public israélien comme un partenaire gouvernemental légitime.”
A SAVOIR. COURRIER INTERNATIONAL
Biden exprime pour la première fois son soutien à un cessez-le-feu. Lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lundi, le président américain a évoqué les discussions en cours avec l’Égypte “et d’autres partenaires” pour parvenir à un arrêt des combats, a précisé la Maison-Blanche dans un compte rendu à la tonalité très prudente. Quelques heures plus tôt, Washington, principal allié d’Israël, s’était opposé, pour la troisième fois en une semaine, à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à “une cessation des violences” entre Israéliens et Palestiniens. Selon le Washington Post, l’État hébreu semble pour le moment peu enclin à un cessez-le-feu. “Les Israéliens ont établi une liste de cibles du Hamas qu’ils souhaitent frapper et ils ne sont pas ouverts à un arrêt des combats”, a expliqué au quotidien un responsable du département d’État américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat.