Nouvelle pluie de roquettes sur Tel-Aviv, déluge de feu de l’armée israélienne sur Gaza, des morts côté israélien, au moins 100 côté palestinien. Où s’arrêtera cette escalade dans le conflit israélo-palestinien ? Pourquoi ce nouvel embrasement? Et pourquoi maintenant ?
« Au-delà, il faut remonter à 2007, et en réalité aux accords d’Oslo qui sont finalement morts en 2000 ». Pour l’expert en relations internationales, « le vide politique et diplomatique s’accompagne aujourd’hui d’un vide institutionnel au sein même, ou à la tête même, des deux protagonistes ».
Un « vide politique et diplomatique »
Du côté israélien, « depuis deux ans, il n’y a pas de coalition au pouvoir. (…) On a assisté à quatre élections quasiment pour rien« , dit Frédéric Encel. Et du côté palestinien, « le président Mahmoud Abbas, il y a quelques semaines de cela, a littéralement interrompu le premier processus électoral qui aurait eu lieu depuis 15 ans. Autrement dit, on est dans une situation extrêmement délétère », assure-t-il.
Pas « d’impulsion diplomatique forte » non plus venant de la communauté internationale, notamment des États-Unis. « D’habitude, ça vient de Washington. Là, manifestement, Joe Biden, même s’il est autrement moins inconséquent que son prédécesseur (ndlr : Donald Trump), n’a pas fait du conflit israélo-palestinien sa priorité. Et d’ailleurs, je vous dirais que le monde arabe non plus ». Pour le spécialiste en géopolitique, ce dernier « est focalisé sur l’Iran et certainement pas sur Israël ».
- Source : RTL (Copyrights).