Emmanuel Macron, qui s’est entretenu jeudi avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a « fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d’autres groupes terroristes » qui mettent « en grave danger la population de Tel-Aviv » et nuisent « à la sécurité de l’État d’Israël », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.
Tout en lui présentant « ses condoléances » pour les « nombreuses pertes de civils palestiniens résultant des opérations militaires et des affrontements en cours avec Israël », le chef de l’Etat a demandé à M. Abbas « d’user de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite ».
« Préoccupé par l’escalade des violences au Proche-Orient, le Président de la République est déterminé à œuvrer avec l’ensemble des parties pour y mettre un terme au plus vite. Le retour au calme, la paix sont nos priorités », ajoute le communiqué.
Emmanuel Macron va s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, « indisponible ce jour pour une conversation téléphonique », et il sera en contact « avec les principaux partenaires de la France au Proche-Orient », notamment le président égyptien, Abdelfattah Sissi, « à la médiation duquel il apporte son plein soutien », ajoute le communiqué.
« A tous, le Président de la République dira l’urgence d’un retour à la paix, d’une relance décisive des négociations nécessaires à l’établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens et la volonté de la France d’y contribuer dans le respect des aspirations légitimes de chacun », souligne l’Elysée.
Le ministre de l’Intérieur et des cultes, Gérald Darmanin, a annoncé ce jeudi après-midi l’interdiction des manifestations pro-Palestiniennes ce samedi 15 mai à Paris. Une manifestation étant prévue samedi à 15h à Barbès (18e arrondissement de la capitale). Le ministre évoque les violences suscitées en juillet 2014 à Sarcelles (Val-d’Oise) notamment et les slogans antisionistes et antisémites proférés. Les manifestations et rassemblements en soutien aux Palestiniens dans le conflit entre l’Etat hébreu et le Hamas seront également interdits à Strasbourg et en partie à Marseille, a indiqué à Radio J, Gérald Darmanin. Dans les autres villes de France, les préfets décideront mais ont consigne « d’être particulièrement vigilants et fermes ».
« A Paris, j’ai demandé au Préfet de police d’interdire les manifestations de samedi en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient. De graves troubles à l’ordre public furent constatés en 2014. Consigne a été donnée aux Préfets d’être particulièrement vigilants et fermes », a écrit Gérald Darmanin sur Twitter.