SANTE. Les nombreux vendeurs de masques ne sourient plus. Depuis le dimanche 18 avril, les masques ne sont plus obligatoires en extérieur. Beaucoup y voient le signe d’une première « victoire » contre le coronavirus. Parmi les premiers pays à imposer le masque lors de la première vague du Covid, Israël a levé l’obligation de le porter en extérieur près d’un an après. Les nombreux producteurs de masques, dont la startup SONOVIA, se tournent vers l’exportation pour survivre. Sonovia, selon des informations IsraelValley, a depuis bien longtemps anticipé la chute du marché local.
Dans les archives d’IsraelValley, il y a de cela un an : « De nombreux israéliens ont rapidement compris que les masques et gels alcoolisés allaient devenir des produits en or en cette période de pandémie. Après avoir constitué des stocks, ils les revendent aujourd’hui sur les réseaux sociaux à des prix exorbitants. On peut voir sur facebook des masques à 50 shekels l’unité voire 70 shekels pour ceux qui ont une durée de vie de 24H ! Certaines enseignes aussi surfent sur la vague en augmentant largement les prix de ces produits parfois par 3 ou 4 ! Idem pour les lingettes désinfectantes dont le prix a augmenté en moyenne de 21%. Quand au gel hydroalcoolique là aussi, son prix a été multiplié par 3 dans certaines pharmacies et magasins de quartier!
Seules les grandes chaines ont maintenus le prix de ces produits voire vendent au prix coutant les masques. Israël n’est pas le seul pays à connaître cette dérive. En France, la police a saisie ce mercredi 15 000 masques et 240 faux gels hydroalcoolique destinés au marché noir. Le ministre israélien de l’économie a annoncé la création d’une brigade d’inspecteurs dédiée aux «produits corona» qui se rendront dans les magasins pour contrôler les prix de ces produits. « je ne permettrai pas que certains pratiquent des prix excessifs ou augmentent leur prix en cette période » a-t-il déclaré. »
Selon RTL : « Le dimanche, 18Avril à Jérusalem, les passants étaient nombreux à s’en réjouir, comme Eliana Gamulka. « J’ai porté mon masque dans le bus, la plupart des gens le portaient aussi, puis je l’ai retiré. […] Je suis soulagée on peut recommencer à vivre« , a confié cette gestionnaire de projets de 26 ans, heureuse de cette nouvelle mesure, à deux semaines de son mariage. « On pourra tous célébrer sans masques et ça fera de bonnes photos ! »
Près d’elle, à la descente du bus, d’autres personnes gardent encore leur masque, ou le descendent sous le menton, pour pouvoir le remonter à l’entrée d’un commerce. Ester Malka, qui se dit « habituée » à porter le masque, préfère attendre encore un peu avant de l’ôter dans la rue. « Je suis encore craintive […] On va voir ce qui va se passer quand tout le monde aura enlevé son masque. Si je vois que ça se passe bien dans un mois ou deux, alors je le retirerai », explique cette employée de bureau.
Yuli Edelstein, ministre israélien de la Santé, a annoncé jeudi 15 avril au soir, en marge des célébrations pour l’anniversaire de la proclamation de l’État d’Israël, la levée de l’obligation de porter le masque dans les lieux publics extérieurs. Une mesure adoptée à la faveur d’une intense campagne de vaccination, dans le cadre d’un accord conclu entre le gouvernement hébreu et le géant pharmaceutique allemand, Pfizer.
En échange d’un accès rapide à plusieurs millions de doses, Israël, qui dispose des données médicales digitalisées de l’ensemble de sa population, a fourni à Pfizer des informations sur l’effet de la vaccination.
Depuis le mois de décembre, près de cinq millions d’Israéliens, autrement dit 53% de la population, ont reçu les deux doses du vaccin. Ce chiffre représente environ 80% de la population âgée de plus de 20 ans, selon les données officielles du pays, qui a enregistré quelque 836.000 cas de Coronavirus et plus de 6.300 décès.
« Tôt ou tard, nous aurons besoin d’un autre vaccin »
« Nous n’en avons pas encore fini avec le Coronavirus car il peut revenir », a prévenu ce dimanche 18 avril le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. « La chose la plus importante, pour éviter la récurrence du Coronavirus, est la livraison de millions d’autres doses ; car, tôt ou tard, nous aurons besoin d’un autre vaccin. Le vaccin existant peut expirer après six, neuf mois, ou un an. »