ISRAELVALLEY SPECIAL. Plus de 45 morts et des enfants victimes d’une gigantesque bousculade cette nuit au Mont Meron pour la fête du Lag baomer. Les drapeaux mis en berne dimanche dans les bâtiments publics, les bases de Tsahal et les missions israéliennes à l’étranger.

Nous avons les réponses aux questions des lecteurs d’IsraelValley :

QUESTION NUMERO 1. Pourquoi autant d’enfants vont à Meron (Israël) lors du Lag baomer? Une coutume veut que la première coupe de cheveux d’un enfant juif se fasse le jour de Lag Baomer à Meron.

Extraits torah-box.com : « La ‘Halaké ou Upshérin (en yiddish) est la première coupe de cheveux effectuée, aux alentours de l’âge de 3 ans, aux jeunes garçons. La coutume veut que cette coupe de cheveux se fasse le jour de Lag Baomer, sur le tombeau de Rabbi Chimon Bar Yo’haï, à Méron. Le rav ‘Haïm Vital, élève du Ari Hakadoch, indique dans le Chaar Hakavanot (page 87) : « La coutume veut que l’on se rende à Lag Baomer sur le tombeau de Rabbi Chimon et de son fils Rabbi Élazar, qu’on y mange, qu’on y boive et qu’on s’y réjouisse. J’ai vu mon maître, le Ari zal, se rendre là-bas à Lag Baomer avec toute sa famille et y rester trois jours. Rabbi Yonathan Saguich m’a affirmé qu’il y avait conduit son jeune garçon, à qui on avait rasé les cheveux selon la célèbre coutume et avant d’organiser un festin. J’écris tout cela pour prouver que cette coutume a des racines profondes… ».

Chez les Ashkénazes cette coutume n’est mentionnée nulle part. Toutefois, les ‘Hassidim d’Eretz Israël l’ont adoptée à partir de la troisième génération après le Baal Chem Tov, soit aux alentours de l’année 5600 (1840 de l’ère vulgaire). Cette première coupe de cheveux, qui se déroule en général vers l’âge de 3 ans, est en fait une espèce de cérémonie d’intronisation du jeune enfant dans le monde des hommes. Jusqu’à 3 ans, en effet, l’enfant se trouve majoritairement entouré de femmes, que ce soit sa mère ou sa nourrice et, arrivé à l’âge de 3 ans, il va faire son entrée au Talmud Torah et entamer son parcours dans le monde de l’étude. Ce changement extérieur que constitue la coupe de cheveux permet aux parents de faire « passer ce message » à l’enfant : à partir de maintenant, il ressemble en effet à son père et à ses rabbanim.

Enfin, pour certains, cette coutume est une sorte de lien tissé entre l’homme et la nature. Tout comme les fruits d’un arbre ne peuvent être consommés durant les trois premières années suivant sa plantation (mitsva de Orla), il est selon eux interdit de couper les « fruits » / cheveux de l’enfant durant ses trois premières années. La proximité des versets traitant de la Orla et ceux interdisant de tailler les Péot est sans doute la cause de ce parallèle.

Au début de la cérémonie, le père récite des prières avant de laisser généralement un rav couper la première mèche de cheveux située à l’avant de la tête, à l’endroit où plus tard, l’enfant devenu Bar-Mitsva portera ses Téfilin. Ensuite, chacune des personnes présentes coupe une mèche de cheveux et bénit l’enfant afin qu’il grandisse dans la Torah et les mitsvot. Certains ont l’habitude d’enseigner à l’enfant un verset ou encore les lettres de l’Aleph Beth qu’il récitera durant la cérémonie. Enfin, d’autres profitent de l’occasion pour revêtir l’enfant de son premier Talit katan et lui faire réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou. »

QUESTION NUMERO 2. Des femmes ont-elles été tuées?

Le Monde : « Des hommes et des enfants en procession, dans cet événement auquel hommes et femmes participent de façon séparée selon les normes ultraorthodoxes, ont commencé à chuter les uns sur les autres au débouché de ce passage, alors qu’ils descendaient des escaliers de métal glissant, ont affirmé des témoins à la presse israélienne.

Selon certains d’entre eux, cités par le quotidien Haaretz, des barrières dressées par la police ont gêné un dégagement rapide de la foule ».

Partager :