Le nombre de décès parmi les cyclistes à vélo électrique, un moyen de transport qui a rapidement gagné en popularité est très élevé en Israël. La radio israélienne en parle pratiquement tous les matins.

Libération : « Portrait-robot du Télavivien moderne, quand il ne promène pas son husky apoplectique sur la promenade côtière : un homme ou une femme court vêtu, perché sur un vélo électrique débridé, éructant des mémos vocaux sur son smartphone en slalomant nonchalamment à 50 km/h entre voitures fumantes à l’arrêt et touristes en tongs. Le cliché est la résultante d’un double record israélien : l’Etat hébreu est à la fois le pays le plus congestionné de l’OCDE (avec une densité routière deux fois supérieure à l’Espagne) et le détenteur du plus grand parc de vélos et trottinettes électriques rapporté à sa population.

Ajoutons à ce tableau la culture du tout-voiture, des transports en commun dépassés (entre interdits religieux – pas de bus pendant Shabbat – et infrastructures vétustes), des pistes cyclables introuvables et les ravages de la mentalité «akol beseder» («tout va bien se passer, t’inquiète», en hébreu et en toutes circonstances), et voici les Israéliens confrontés à une problématique sociétale hypermoderne : la mortalité à deux-roues électriques.

Le Premier ministre a demandé aux ministres compétents de redoubler leurs efforts. Un arsenal de régulations en tout genre devrait entrer en vigueur, renforçant une législation déjà drastique mais peu appliquée. Limitation de la puissance des engins à 250 watts et à une vitesse de 25 km/h, port du casque en zone urbaine, interdiction des accélérateurs sur guidon et du transport de passager, formations en milieu scolaire obligatoire en vue d’un permis spécifique pour les non-conducteurs sont annoncés. »

Partager :