Le PM israélien : « Je suis ici devant vous en tant que Premier ministre mais aussi en tant que frère endeuillé, je fais partie de vous ». Il a évoqué le souvenir de son frère Yonathan (Yoni) Netanyahou, tombé en juillet 1976 alors qu’il était à la tête du commando qui avait libéré les otages à l’aéroport ougandais d’Entebbe.
Binyamin Netanyahou a évoqué plusieurs dates-clé symbolisées par le chiffre 73, chiffre que célébrera l’Etat d’Israël à Yom Haatsmaout : le terrible accident survenu le 4 février 1997 entre deux hélicoptères militaires, faisant 73 morts, « des soldats qui représentaient symboliquement l’unité de Tsahal ».
Puis il a cité la guerre de Kippour en 1973, rappelant à la fois l’effet de surprise ainsi que la victoire miraculeuse de Tsahal, arrivé presque au Caire et à Damas.
Sur cette période périlleuse de l’histoire de l’Etat d’Israël, Binyamin Netanyahou a adressé un message très clair faisant allusion à l’actualité:
« Nous ne devons jamais rester indifférents face aux menaces de guerre et de destruction proférées par ceux qui rêvent de nous voir disparaitre. Si nous avions anticipé le danger en 1973, il est fort probable que nous aurions évité de nombreux morts et blessés ».
La troisième référence au chiffre 73 fut celle de la chute de la forteresse de Massada face aux légions romaines en l’an 73.
Et de souligner avec solennité : « Quel chemin parcouru entre cette année 73 et les 73 ans de l’Etat d’Israël, entre la chute de Massada et ces 73 ans de notre indépendance retrouvée.
Les défenseurs d’aujourd’hui disent à ceux du passé : ‘Massada ne tombera pas une seconde fois !’Mais pour que Massada ne tombe pas une seconde fois, pour que l’Etat d’Israël ne soit pas un épisode passager dans l’histoire de notre peuple, nous devons protéger notre pays de toutes nos forces et avec notre plus grande détermination ».
A la fin de son intervention, Binyamin Netanyahou a voulu s’adresser directement aux familles endeuillées. Il a rappelé le choc pour des parents et des proches lorsqu’ils apprennent la terrible nouvelle, le sentiment que tout s’arrête d’un coup, que le goût à la vie disparaît :
« Lorsqu’un proche tombe, nous tombons aussi. Lorsque j’ai appris que mon frère était tombé, je ne savais pas si je me relèverai un jour ni comment je pourrai me relever. C’est comme si on vous retirait un membre ou un organe de votre corps ». Mais il a aussi rappelé que l’être humain réussit à trouver en lui des forces insoupçonnées pour refaire surface et se relever.
Il a conclu ainsi : « Nous avons profondément souffert, nous nous sommes relevés, nous nous sommes agrippés à la vie, et ce fut la même chose pour tout notre peuple. Après la chute de Massada, notre espoir ne s’est pas éteint. Nous n’avons jamais renoncé au rêve des générations, et avons rebâti notre Etat.
Grâce au mérite de tous ceux qui sont tombés, héros de la nation, qui sont toujours avec nous, nous marquons 73 ans de renaissance, 73 ans d’édification du pays, d’action prodigieuse, de développement prodigieux (…) Que leur souvenir soit béni ».
Adapté de lphinfo.com