ECONOMIE ET POLITIQUE. Une lectrice de Montréal nous a posé une question : après le vote du 23 Mars, Israël va t-il survivre aux soubresauts de la crise gouvernementale?
Réponse (1) :
« Le résultat de l’élection n’affecte pas le marché », a déclaré David Reznik, stratège des marchés de capitaux à la Bank Leumi Le-Israel Ltd. « Il n’y a pas de décision claire et nette pour l’un ou l’autre camp pour le moment, et c’est plus ou moins la situation que nous avons connue ces deux dernières années dans ce pays. Avec toute la tristesse qui en découle, il semble que les gens se soient habitués au fait que c’est comme ça ici, et qu’ils croient que les choses finiront par s’arranger, d’une manière ou d’une autre. »
Il se pourrait également que la campagne de vaccination contre le coronavirus menée avec succès par Israël, leader mondial dans ce domaine, qui promet de sortir l’économie de sa léthargie due à la pandémie, parvienne à contrebalancer la morosité liée à l’absence de vainqueur.
« Nous sommes en train de procéder à une réouverture et de mettre le coronavirus derrière nous, du moins pour le moment », a déclaré Reznik. « Il se pourrait que cela compense le résultat des élections et que nous assistions à une stabilité ».
Le produit intérieur brut d’Israël s’est contracté de 2,4 % en 2020, la première contraction depuis 2002 et la pire récession qu’ait jamais connue le pays, mais on est encore loin des prévisions catastrophiques d’une contraction de 6 %, voire de 7 %, annoncées par les économistes lorsque le coronavirus a frappé l’année dernière.
Israël a commencé à rouvrir une grande partie de l’économie au cours des dernières semaines, tout en vaccinant de plus en plus la population contre le COVID-19. Mercredi matin, quelque 5,2 millions de personnes avaient été vaccinées avec au moins une dose et plus de 4,6 millions avec la deuxième dose.
(1) Times of Israel