UN ARTICLE DE EVA SUISSA. Rencontre chez Urban Place avec HonestReporting. Fondée en 2000, HonestReporting est une organisation à but non lucratif, qui initialement ne consistait qu’en une petite liste de courriers électroniques alertant les abonnés sur les préjugés médiatiques anti-israéliens.
L’organisation a affronté le New York Times sur la publication d’une photo d’un jeune homme – ensanglanté et battu – accroupi sous un policier israélien brandissant une matraque. La légende l’identifie comme une victime palestinienne des récentes émeutes – avec l’implication claire que le soldat israélien était celui qui l’a battu.
En réalité, le jeune homme était un étudiant israélien, qui venait d’être tiré de son taxi puis battu par une foule de palestiniens.
Le New York Times a par la suite réimprimé la photo avec la bonne légende mais celle-ci est devenue un symbole de la lutte pour faire en sorte qu’Israël reçoive la juste couverture médiatique que chaque nation mérite.
Aujourd’hui l’organisation travaille sur différents axes, toujours la surveillance et l’analyse des médias mais également la création de matériel d’éducation, de contenu sur les réseaux sociaux et de vidéos sur youtube. Mais aussi l’organisation d’évènements et de webinars pour rassembler son public avec l’intervention d’experts dans différents domaines.
Le CEO de HonestReporting, Daniel Pomerantz, également professeur à l’école IDC Herzliya, nous parle de l’évolution de l’image d’Israël dans les médias depuis ces vingt dernières années : « La digitalisation des médias à tout changé, avant le journalisme se limitait aux journaux, maintenant il est partout.
Les réseaux sociaux créés un avantage qui est que l’on peut directement s’adresser à la cible, mais un nouveau problème est que tout le monde peut s’exprimer, même ceux qui n’en n’ont pas la légitimité. Par ailleurs, il y a aujourd’hui la guerre des clics, qui fait que la qualité du contenu est délaissée pour le buzz. »
Le siège de l’organisation est situé à Jérusalem mais celle-ci détient également un bureau à Tel-Aviv dans les locaux d’Urban Place.
L’organisation avait besoin de profils plus artistiques ou techniques dans ses équipes, tels que des producteurs, réalisateurs, monteurs, or ces types de profils sont davantage présents à Tel Aviv qu’à Jérusalem. Selon leurs activités, la taille de l’équipe varie, et Urban Place permet ainsi d’adapter leur bureau à celle-ci.