Accusé de nombreux viols sur mineurs, le N°1 de Zaka, association qui contribue à la sinistre tâche de retrouver et d’identifier les parties du corps à la suite d’attaques terroristes, d’accidents aériens et d’autres catastrophes, a démissionné ce week-end.
Meshi-Zahav, 61 ans, avait fait la une des journaux en janvier lorsque ses parents sont morts tous les deux du COVID-19 à quelques jours d’intervalle et moins d’un mois après que son jeune frère est mort d’une autre cause. Jeudi dernier un article très détaillé du Haaretz l’a présenté comme un violeur. Il récuse les accusations.
A SAVOIR. Le comité de sélection du prix d’Israël avait déclaré que Meshi-Zahav a apporté une contribution « remarquable » pour améliorer l’aide lors de catastrophes et créer une unité dans la société israélienne tout en ayant « un sens de l’objectif et une véritable croyance dans la nécessité de construire des ponts et d’entretenir le dialogue ».
Depuis trois décennies, Meshi-Zahav a dirigé Zaka, qui est devenu un élément essentiel des opérations d’intervention d’urgence israéliennes, tant dans le pays qu’à l’étranger, avait indiqué un communiqué, et il « est un exemple et un modèle pour l’esprit du bénévolat dans la société israélienne sous toutes ses formes ».
LE PLUS. Créé en 1995 pour répondre aux attaques terroristes, aux accidents ou aux catastrophes naturelles, Zaka intervient depuis une décennie en Europe, en Amérique et en Asie.
Zaka est toujours présent dans le monde lorsqu’il s’agit d’apporter son aide lors de catastrophes naturelles. Personne (en Israël) n’oublie les images émouvantes et impressionnantes sur les lieux du terrible tremblement de terre en Turquie en 1999. Zaka a envoyé ses équipes de secouristes et elle a fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider la population d’Haïti à faire face au désastre qui s’est abattu sur leur pays.
En janvier 2010, Haïti est frappée par un violent séisme. L’effroyable tremblement de terre qui a secoué la région de Port-au-Prince a entraîné une hécatombe matérielle mais surtout humaine : 100 000 personnes auraient péri des suites de ce tremblement de terre. Et vu la situation dramatique en Haïti, Zaka (avec l’aide de la compagnie nationale El Al) avait envoyé deux avions, un cargo chargé de vivre et de médicaments et un humanitaire, pour faire voyager les blessés vers des hôpitaux étrangers.