EDITORIAL. Dr Daniel Rouach. La pression est devenue énorme sur le Gouvernement qui refuse toujours d’ouvrir l’aéroport. Impossible de sortir du pays par voie légale. Donc de nombreux israéliens utilisent des filières de faux papiers pour revenir ou sortir du pays. Le mot utilisé souvent dans ce contexte est « balagan ».
Connaissez-vous le mot « Combinotes » ? En Hébreu, cela signifie « combines ». Pour revenir en Israël où prendre un vol vers l’étranger, il faut avoir « la bonne combine ». Il faut connaître la personne clé qui trouve « la » combine. Comme au bon vieux temps où tout le monde trichait. Des émissions ne parlent que de çà… Une émission diffusée sur la Chaîne 12 a tout expliqué. Des milliers de citoyens israéliens n’ont pas pu rentrer en Israël, soit parce qu’ils n’ont pas reçu l’approbation du gouvernement, soit parce qu’ils n’ont pas pu réserver un vol.
La complexité de la situation est venue des difficultés rencontrées par le comité des exceptions chargé d’approuver ou de refuser les demandes de réintégration dans le pays. Il a déménagé quatre fois entre trois ministères différents. Il a commencé au ministère des Transports sous Miri Regev, puis au ministère de l’Énergie sous Yuval Steinitz, puis au ministère de la coopération régionale sous Ofir Akunis, puis est revenu au ministère des transports.
Pour l’heure, seuls quelques vols d’urgence et de rapatriement sont organisés entre l’Etat hébreu et plusieurs pays, mais de nombreux citoyens israéliens sont bloqués à l’étranger depuis plusieurs semaines et des centaines de personnes ne peuvent se rendre en Israël au chevet de parents malades, à des enterrements ou des mariages.
Le député israélien Naftali Bennett, chef du parti Yamina a publié jeudi soir un message sur sa page Facebook officielle dans lequel il « demande à la ministre des Transports Miri Regev et au gouvernement de cessez d’ignorer nos citoyens qui sont coincés à l’étranger. Depuis des semaines maintenant, les citoyens israéliens à l’étranger ne peuvent pas rentrer en Israël en raison de l’échec du gouvernement israélien. Au lieu de faire 3 tests de dépistage et d’être soumis au traçage via les téléphones, ils sont abandonnés, otages hors de leur pays, » a-t-il écrit. (DR)
Selon i24News : « Le ministre israélien de la Défense Benny Ganz a déclaré samedi qu’il n’approuverait pas l’extension de la fermeture de l’aéroport Ben Gourion, qui est fermé depuis la fin janvier. De nombreuses questions parviennent à la rédaction d’IsraelValley au sujet de la réouverture de l’aéroport. Ce qui est certain : avant le 23 Mars, jour d’élection en Israël! »
Selon i24News : « Benny Gantz exigera qu’un représentant du ministère de la Justice soit inclus dans les délibérations du Comité qui approuve les autorisations de vol pour les passagers et que les critères selon lesquels elles sont délivrées soient dévoilées de manière transparente aux citoyens.
Le ministre de la Défense exige que tous les Israéliens bloqués à l’étranger soient rapatriés afin de pouvoir exercer leur droit de vote le 23 mars prochain.
B. Ganz a déclaré que le ministère de la Défense avait aidé à ce que les contrôles soient renforcés à Ben Gourion à l’arrivée des passagers conformément aux directives du ministère de la Santé et qu’il n’y avait donc aucun problème à faire rentrer tous les Israéliens dans le pays.
« Une année entière depuis que le premier patient est arrivé en Israël en provenance d’Italie. Une année entière et la fermeture de l’aéroport Ben Gourion continue. Il n’y a toujours pas de contrôles adéquats, pas encore de quarantaine adéquate, pas encore de gestion appropriée et les vols des ultra-orthodoxes se poursuivent, » a tweeté Yair Lapid samedi soir.
Les Israéliens qui reviennent de l’étranger sont soumis à 14 jours de quarantaine en hôtel coronavirus et à des tests de dépistage. Le gouvernement a voté la fermeture de Ben Gourion jusqu’au 6 mars renouvelable, pour empêcher l’entrée de nouveaux variants sur le territoire ».