Depuis le début de l’année, la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) expérimente le dispositif Mobileye. Développée par la start-up israélienne, cette technologie permet de collecter des données sur le trafic, la voirie et le mobilier urbain via des caméras embarquées sur les véhicules de la Ville d’Ajaccio, afin d’améliorer le service rendu aux usagers.

Le concept ? Équiper 35 véhicules de la ville d’Ajaccio et de la CAPA, qu’il s’agisse de véhicules de transport, de service ou même de police de caméras embarquées afin de collecter le maximum de données sur le patrimoine viaire et le mobilier urbain. L’état des panneaux, de la chaussée, des feux de signalisation ou encore des passages piétons sera ensuite analysé. « Ce n’est pas de la vidéosurveillance » rassure Marie-Antoinette Santoni-Brunelli. « L’idée, c’est d’anticiper les demandes des citoyens » explique Pascal Peraldi, responsable du service d’information géographique de la CAPA. « Pour nous, c’est une manière d’être en amont du problème qui risque de se poser et de mieux gérer pour agir avant que l’usager ne fasse part de difficultés » renchérit Jacques Billard, adjoint au maire d’Ajaccio en charge de la circulation et du stationnement, des transports en commun, des travaux de proximité et des bâtiments communaux.
Un dispositif qui a d’autres vertus : « Nous avons beaucoup de véhicules qui circulent au quotidien, les collègues de la voirie pourront bénéficier des données reçues grâce à ces déplacements. C’est aussi une volonté écologique » indique Pascal Peraldi. « Mobileye est transversal car c’est également un indicateur du trafic routier, cela pourra nous permettre aussi de trouver des solutions pour ce qui est de la mobilité » ajoute Marie-Antoinette Santoni-Brunelli. « C’est à la fois un outil d’aide à la décision et à l’investissement et un outil du quotidien pour gérer les difficultés » résume Carlu Dominici, qui prendra officiellement dans quelques jours ses fonctions directeur général des services de la Ville d’Ajaccio. « Cet outil ne va pas nous rendre parfaits mais va nous aider à être meilleurs » conclut la Vice-présidente en charge du développement économique et numérique.

Et le meilleur a un coût, puisque l’expérimentation de cette technologie, développée par une entreprise israélienne rachetée par le groupe Intel, a demandé un investissement de 40 000 euros. « Quand on le ramène au coût des relevés effectués par nos collaborateurs techniques on arrive à 60 000 euros. Au vu de ces éléments financiers, l’investissement se justifie » argumente la vice-présidente en charge du développement économique et numérique. Une corde de plus à l’arc numérique de la CAPA, en attendant de trouver la baguette magique : « On n’a pas encore trouvé l’outil pour réduire l’incivilité » plaisante Marie-Antoinette Santoni-Brunelli.

Source : CorseNetinfo

 

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