Covid-19 et Brexit. Des milliers d’israéliens installés au Royaume-Uni quittent le pays.

Par |2021-01-28T07:44:27+01:0028 Jan 2021|Catégories : ECONOMIE|

L’exode des expatriés israéliens et autres nationalités installés au Royaume-Uni a été massif en 2020 selon les derniers chiffres. À Londres, le secteur des services s’inquiète déjà des conséquences d’une pénurie de travailleurs qualifiés. Environ 1,3 million de travailleurs étrangers installés au Royaume-Uni ont préféré quitter le pays depuis le début de la pandémie.

“Avec la situation créée par le Covid, j’ai vu comment on a laissé tomber l’hôtellerie et je n’ai pas du tout aimé la façon dont nous avons été traités”, explique Lorenzo di Cretico, jusqu’à ces derniers jours à la tête du restaurant 100 Wardour Street, à Londres. Il se prépare aujourd’hui à rentrer chez lui, en Italie, pour ouvrir une épicerie fine à Rome.

L’Economic Statistics Center of Excellence (Escoe) estime que 158 000 travailleurs étrangers ont quitté ou perdu leur emploi en 2020 dans l’hôtellerie et la restauration. “Ils sont aussi plus de 217 000 dans la vente au détail, mais l’industrie, fabrication, le bâtiment et les transports sont également touchés”, précise le Financial Times.

“Nous avons perdu les professionnels les plus qualifiés”

À cause du Brexit, certains résidents européens qui ne bénéficient pas encore de la résidence permanente (settled status) n’ont plus accès aux prestations sociales ni à l’aide au logement. “Ils sont les oubliés de la stratégie du gouvernement contre les conséquences économiques de la pandémie. Ils seraient restés s’ils avaient pu recevoir des aides”, souligne Maike Bohn, cofondatrice de l’association the3million, qui représente les citoyens européens qui vivent au Royaume-Uni.

D’autres ont eu peur que la fermeture des frontières les séparent pour longtemps de leur famille et leurs amis. Lorenzo di Cretico, quant à lui, aurait tenté de rester à Londres si le Brexit n’avait pas eu lieu – même s’il n’a pu ouvrir son restaurant que durant quatre mois en 2020.

Même si la question n’est pas vraiment d’actualité du fait de la situation sanitaire, des chefs d’entreprise s’inquiètent déjà des conséquences de cet exode massif des travailleurs étrangers, en particulier à Londres. “Les Européens comptent parmi les professionnels les plus qualifiés dans l’hôtellerie et nous avons réussi faire en sorte qu’ils se sentent importuns !” déplore par exemple Jeremy Goring, directeur du Goring Hotel dans le quartier très chic de Belgravia ».

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