Jean-Pierre Bacri est issu d’une famille juive d’Algérie. Grâce à son père facteur en semaine et ouvreur le week-end dans le cinéma Star de la ville, il découvre le septième art. Jean-Pierre Bacri a été emporté par un cancer alors qu’il était âgé de 69 ans.

Selon (1) : Que pensait-il d’Israël ?

« Cela fait 25 ans que je ne suis plus retourné en Eretz. J’ai admiré ce pays. J’ai été totalement admiratif d’Israël jusqu’au septième jour de la guerre des six jours. J’avais seize ans, et j’étais « avec eux », comme on dit. C’était un pays jeune, qui n’acceptait pas qu’on le remette en cause, qui se défendait, qui a su qu’il allait être agressé de toutes parts et qui a réglé le problème de façon radicale, en rentrant « dans le salon des gens ». Vous savez, moi, si j’ai un problème de voisinage avec quelqu’un, et que ma survie en dépend, je ne me laisse pas faire. Je vais jusque dans son salon, et je lui casse la tête, à ce voisin. Je lui casse la tête dans son salon.

C’est ce qu’Israël a fait. Et jusque là, je dis « Bravo ! ». Mais après, je sors de chez lui. Et je rentre chez moi. Tant qu’Israël ne fera pas ça, ils ne seront jamais forts. Ils seront toujours vulnérables. Lorsqu’Israël réintégrera les frontières de 1967, et respectera les Palestiniens, comme les Juifs ont envie d’être respectés, alors, je serai de nouveau « avec eux ». Ce peuple qui, depuis des millénaires, a acquis, pour son malheur, une telle culture de la persécution, ce peuple devrait être « imparable », et absolument parfait en ce qui concerne les autres. Nous ne devrions jamais mépriser, jamais humilier un autre peuple. On devrait être les premiers de la classe ! »

(1) Source : Sandrine Bendavid (Jerusalem Post Edition Française, juin 2009)

 

LE PLUS. Acteur et scénariste français, Jean-Pierre Bacri découvre le monde du cinéma tout petit, grâce à son père. Parallèlement à ses études pour devenir acteur, il gagne sa vie comme placeur à l’Olympia et écrit des pièces de théâtre. L’une d’elles, Le doux visage de l’amour remporte le prix de la Vocation en 1979. Il interprète, pour la première fois au cinéma, le rôle de l’anesthésiste dans Le toubib en 1979. Il devient célèbre deux ans plus tard grâce au film d’Alexandre Arcady, Le grand pardon.

Il coécrit des scénarios avec Agnès Jaoui (sa compagne) et tous deux remportent quatre fois le César du meilleur scénario notamment pour Smoking/No Smoking. Le couple est aujourd’hui séparé mais continue d’écrire à quatre mains. Leur dernière collaboration date de 2013 avec Au bout du conte où l’on retrouve notamment Agathe Bonitzer ou le chanteur Benjamin Biolay. Jean-Pierre Bacri a aussi poursuivi sa carrière « en solo » avec des rôles plus dramatiques comme dans Avant l’aube (2011). L’acteur a récemment retrouvé, à l’écran, presque 10 ans après Les sentiments, l’actrice Isabelle Carré dont il tombe alors amoureux pour la 2e fois au cinéma dans Cherchez Hortense (2012). Jean-Pierre Bacri est mort le 18 janvier 2021 à l’âge de 69 ans, emporté par un cancer après avoir lutté pendant plusieurs mois.

  • Jean-Pierre Bacri souffrait d’un cancer depuis plusieurs mois. Jean-Pierre Bacri est décédé ce lundi 18 janvier 2021, a appris l’AFP ce jour. Le comédien et scénariste multi-césarisé était âgé de 69 ans. Il n’avait jamais évoqué cette maladie auparavant, l’annonce de son décès a donc représenté un grand choc pour le public qui l’appréciait particulièrement.
  • Jean-Pierre Bacri a tourné dans une cinquantaine de films et a travaillé pendant près de quarante ans dans l’industrie cinématographie. Il s’est illustré aussi en tant qu’acteur qu’en tant que scénariste, ayant remporté à quatre reprises le César du meilleur scénario original aux côtés de son ex-compagne Agnès Jaoui.
  • Jean-Pierre Bacri incarnait comme personne les personnages bougons et râleurs. Ces rôles et cette image lui collaient à la peau. Parmi ses plus grands rôles, on peut citer ceux dans Cuisine et dépendances en 1992 mais aussi dans Le Goût des autres, Le Sens de la fête ou encore Un air de famille ou Didier.
  • 18:11 – Des personnalités politiques rendent hommage à Jean-Pierre Bacri

    Jean-Pierre Bacri était un acteur apprécié de tous. Plusieurs personnalités du monde politique ont tenu à saluer sa mémoire et son œuvre, suite à l’annonce de son décès, ce lundi 18 janvier 2021. »C’est tellement nul et triste qu’il soit parti, a tweeté Benoît Hamon, ancien candidat des Socialistes à la présidentielle. Il va tellement manquer, Jean Pierre Bacri. Pensées émues pour sa famille, les siens, ses amis. » De son côté, le président de la région Hauts de France Xavier Bertrand estime que « Jean-Pierre Bacri incarnait si bien le Français râleur et bougon qui existe en nous tous. Mais cet acteur engagé savait tellement nous faire rire. Malgré notre grande tristesse, puissions-nous garder, en nous souvenant de lui, « le sens de la fête ». » Sur le réseau social, l’adjoint à la mairie de Paris Ian Brossat a également eu une pensée pour l’acteur : « Râleur magnifique, Jean-Pierre Bacri va tellement nous manquer… »

    17:56 – Lorsqu’Agnès Jaoui évoquait Jean-Pierre Bacri

    Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri ont eu une longue relation à l’écran et dans la vie. Si le couple s’est séparé en 2012, ils ont continué à collaborer au cinéma et au théâtre ensemble. Dimanche 17 janvier 2021, la veille du décès de Jean-Pierre Bacri, dans les colonnes du Monde, Agnès Jaoui revenait d’ailleurs sur le lien qui l’unissait à l’acteur aujourd’hui disparu : pour elle, c’était « quelqu’un qui exprimait ce que je ressentais sans même me l’être formulé ; qui avait des réflexions qui me percutaient, me soulageaient, témoignaient de valeurs communes, d’un rapport au bien et au mal que je partageais, avec une conviction qui m’émerveillait car elle était si singulière… »

    17:43 – Jean-Pierre Bacri, éternel râleur du cinéma français

    Jean-Pierre Bacri occupait une place à part au sein du cinéma français. Il jouait souvent des personnages râleurs et bougons, la plupart du temps de véritables anti-héros. Cette image lui collait d’ailleurs à la peau : « Les gens qui me connaissent savent que je suis un joyeux luron, révélait-il dans les colonnes du Monde en 2003. J’aime rire et faire rire, mais quand quelque chose me gonfle, je le dis. »

    17:27 – A quel âge est mort Jean-Pierre Bacri ?

    Jean-Pierre Bacri nous a subitement quitté ce lundi 18 janvier 2021, a-t-on appris par l’AFP et BFM TV. L’acteur était malade depuis plusieurs mois et souffrait d’un cancer, si bien qu’il n’était plus réapparu au cinéma depuis 2018. Il était âgé de 69 ans au moment de son décès.

    17:19 – Une collaboration à l’écran et à la ville avec Agnès Jaoui

    Le nom de Jean-Pierre Bacri est indissociable de celui d’Agnès Jaoui. Couple à la ville de 1987 à 2012, ils ont surtout formé une relation de travail saluée par la critique. Ils ont signé ensemble plusieurs scénarios et continuaient de jouer ensemble au cinéma et au théâtre. Ils ont notamment signé ensemble les scénarios de Smoking/No Smoking et du Goût des autres, qui ont reçu tous deux le César du meilleur scénario original. L’un des derniers films dans lequel Jean-Pierre Bacri apparaît est notamment Place Publique d’Agnès Jaoui, sorti en 2018.

    17:10 – Un acteur et scénariste récompensé plusieurs fois aux César

    Jean-Pierre Bacri est un habitué des Césars, ayant été récompensé à plusieurs reprises à la fois en tant que scénariste mais aussi en tant qu’acteur. Il a reçu le César du meilleur scénario original à quatre reprises avec Agnès Jaoui, pour Smoking/No Smoking, Un air de famille, On connaît la chanson et Le goût des autres. Il a reçu celui du meilleur acteur dans un second rôle dans On connaît la chanson d’Alain Resnais. Il a également été nommé plusieurs fois pour le César du meilleur acteur, sans jamais le remporter cependant.

    17:02 – Quels sont les plus grands rôles de Jean-Pierre Bacri ?

    Jean-Pierre Bacri avait une place à part dans le cinéma français, incarnant régulièrement des personnages bougons et râleurs. Mais l’acteur s’illustrait également comme scénariste, souvent aux côtés d’Agnès Jaoui, sa compagne à la ville jusqu’en 2012. En tant qu’acteur, le public a pu le reconnaître dans Subway, Didier, On connaît la chanson, Le goût des autres ou encore La vie très privée de Monsieur Sim ou Le sens de la fête. Avant de mourir, on a pu le voir dans Photos de famille et Place publique, tous deux sortis en 2018.

    16:58 – Quand Jean-Pierre Bacri évoquait sa propre mort

    En 2010, Jean-Pierre Bacri était interrogé sur sa vie dans les colonnes du magazine Psychologies. L’acteur français en avait profité pour évoquer sa mort, évoquant qu’il n’en avait pas peur : « Je m’en fous. On pense toujours la mort comme les enfants, on s’imagine se voyant ne plus y être. Mais quand on est mort, on ne le sait pas, on est seul à ne pas le savoir. Vous n’êtes pas témoin de votre mort. Ce qui est terrible, c’est avant. La maladie, la souffrance de bête de la maladie. Etre une petite bête traquée. C’est l’historien Henri Guillemin qui cite cette expression en parlant de Jeanne d’Arc. Il décrit l’arrestation de cette gamine de 17 ans. Elle a tenté de se suicider en sautant par la fenêtre, elle a été remise dans sa cellule, et il dit : « A ce moment-là, Jeanne, c’est une petite bête traquée. » Elle me fait pleurer cette phrase. Ça, ça me fait peur que la maladie fasse de moi une petite bête traquée. Mais à part ça, je n’ai peur de rien. Je vous le dis bien en face : de rien. »

    16:55 – Jean-Pierre Bacri souffrait d’un cancer

    BFM TV a annoncé la mort de Jean-Pierre Bacri, grand râleur du cinéma français. Selon le média, l’acteur se battait depuis de longs mois contre un cancer. Ce dernier n’avait pas été rendu public jusque-là. Pour l’heure, aucune autre précision n’a été révélée sur son état de santé.

(linternaute.com)

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