L’organisation humanitaire « Save the Children » a révélé qu’au moins un million d’enfants dans le Soudan du Sud se sont retrouvés au bord de la famine en raison de « la violence, les inondations et les déplacements ». En Israël cette situation inquiète beaucoup. De nombreux groupes humanitaires israéliens tentent d’aider le Soudan du Sud.
A savoir : « Entre Israël et le Sud soudanais– 193e Etat membre de l’ONU – l’alliance n’est pas entièrement nouvelle. Elle s’est forgée à l’ombre des armes, au moment de la guerre des Six Jours qui opposa l’Etat juif à une coalition de pays arabes menés par l’Egypte, en juin 1967. A l’époque, Israël aidait discrètement, via des livraisons de munitions, les résistants sud-soudanais, en guerre ouverte contre Khartoum.
Si Tel-Aviv a choisi de « réactiver » ce partenariat vieux de près d’un demi-siècle, c’est avant tout par calcul stratégique, et parce que le contexte régional l’y contraint. L’Etat juif voit dans cette union l’occasion de ressusciter la « doctrine de la périphérie »chère à David Ben Gourion, premier chef de gouvernement d’Israël, de 1948 à 1953. « Ce dernier avait prévu que, pour que le pays puisse résister ou s’imposer au Proche-Orient, il lui fallait tisser des liens avec la périphérie du monde arabe, c’est-à-dire principalement avec l’Ethiopie, l’Iran et la Turquie. Or, aujourd’hui, le seul allié fiable qui lui reste est l’Ethiopie. D’où la nécessité de solliciter d’autres appuis, ailleurs », explique Alhadji Bouba Nouhou, enseignant-chercheur à l’université de Bordeaux-III, auteur de Israël et l’Afrique : une relation mouvementée (Editions Karthala, 2003 ; préface de Dominique Vidal).
Selon des sources publiques : « L’organisation non gouvernementale britannique qui défend les droits de l’enfant à travers le monde, a lancé un cri d’alarme contre « une crise de famine aux conséquences dévastatrices pour les enfants ».
Des chiffres récents ont révélé une flambée significative au niveau de l’insécurité alimentaire, qui a placé un million d’enfants au bord de la famine.
« Ces chiffres seraient revus à une hausse de 13 %, au premier semestre de l’année prochaine », ajoute le communiqué.
Le directeur de « Save the Children au Soudan du Sud », Patrick Analo, a déclaré que les inondations, la violence et les déplacements ont créé une véritable crise, où les enfants sont les premières victimes.
Il a également fait savoir que « Les enfants ont assisté à des actes de violence inimaginables visant leurs proches. Des milliers d’entre eux ont été séparées de leurs familles et sont maintenant exposés aux abus et au risque d’exploitation ».
Le Soudan du Sud est l’un des pays avec les taux de mortalité infantile les plus élevés au monde. Plus de 90 enfants sur 1 000 de moins de cinq ans meurent, selon l’organisation humanitaire. »