Des élections législatives vont être organisées pour la quatrième fois en deux ans dans le pays, après la dissolution du Parlement, qui a pris effet mercredi 23 décembre. Le scrutin doit avoir lieu en mars.
L’organisation d’un scrutin sera de 475 millions de shekels (plus de 100 millions d’euros!), soit trois fois le coût du concours de l’Eurovision. Ce chiffre, qui pourrait être revu à la hausse, comprend notamment le recrutement d’employés des 19 comités électoraux régionaux. Le jour de l’élection est un jour férié qui coûte cher à Israël. A l’heure actuelle, le comité électoral indique ne pas être capable d’organiser le scrutin budgétairement parlant.
La dissolution de la Knesset est la conséquence de l’échec de trouver un accord sur le budget au sein même du gouvernement. Un blocage acte l’incompatibilité de l’union entre le PM et son ancien rival Benny Gantz, dont le mariage forcé n’aura duré que huit mois.
Après trois élections les ayant placés au coude-à-coude, ils avaient conclu un accord surprise au printemps afin de mettre fin à la plus longue crise politique de l’histoire d’Israël. Il prévoyait une rotation du poste de Premier ministre entre les deux hommes au bout de 18 mois.
Une issue encore très incertaine
Outre la pandémie de Covid-19, la campagne électorale à venir devrait être marquée par l’ouverture, maintes fois repoussée, du procès pour corruption du PM.
Mais son principal adversaire, le parti de Gantz, s’est divisé au sujet du choix d’entrer au gouvernement, puis a vu ses appuis fondre comme neige au soleil. En première place lors du scrutin de septembre 2019, sa formation ne serait aujourd’hui qu’en sixième, voire septième place, selon les derniers baromètres.
Le Likoud reste en tête des intentions de vote, mais son ancien ministre Gideon Saar a annoncé en décembre la création d’un nouveau parti, déjà crédité de la seconde place selon de récents sondages. La formation de droite radicale Yamina d’un autre ancien ministre, Naftali Bennett, grignote aussi des intentions de vote au Premier ministre, qui pourrait se retrouver sans assez de partenaires pour se maintenir au pouvoir.
Source : francetvinfo.fr et IsraelValley