Divisés en trois secteurs suivant les différentes étapes d’investissement, les fonds aMoon ont déjà perçu plus de 320 millions de dollars pour un portfolio de 18 entreprises. Pas question de faire de la philanthropie mais plutôt de doper un secteur prometteur qui peut changer la vie des gens. “Je souhaite la création d’un autre Teva ou d’un autre Check Point dans le domaine de la santé. Nous investissons dans des sociétés ayant le potentiel de devenir autosuffisantes”, précise Marius Nacht.
Son associé, Yair Schindel, prédit un grand avenir au secteur : “Nous avons cinq fois plus de talent et de créativité dans le secteur de la santé que nous avons dans la cyber-sécurité”. A ce jour, les avancées israéliennes dans le domaine ne constituent que le sommet de l’iceberg. Le potentiel est énorme et encore largement inexploité selon plusieurs experts qui soulignent tout de même une progression de 30% des investissements en 2017 pour un total de 340 millions de dollars.
Conscient des possibilités de ce nouveau marché, l’Etat d’Israël a décidé de mettre en place un projet d’un milliard de shekels (292 millions de dollars) pour développer, au cours des cinq prochaines années, des services médicaux de technologies numériques personnalisés et préventifs.
Les données médicales numériques de plus de 8 millions d’Israéliens, soit 98% de la population, seront notamment centralisés sur 20 ans. Des données utiles pour les services publics de santé mais aussi pour des entreprises comme Medial EarlySign, une entreprise aidée par aMoon et qui développe un moteur de soins prédictifs. La société s’appuie sur une infrastructure d’intelligence artificielle basée sur le deep learning conçue pour détecter les signaux d’alerte précoce et les risques pour la santé dans les dossiers de santé électroniques de routine.
La révolution medtech qu’il espère porte sur des robots opérant dans les pays en voie de développement, des pilules personnalisées imprimées en 3D et des traitements axés sur le laser. (usine-digitale.fr)