Les résultats d’une enquête publiée par le quotidien Yediot Ahronot viennent jeter le désordre dans des idées reçues.
Il s’agit des données de recrutement de l’unité 8200.
L’unité 8200, c’est l’une des unités les plus prestigieuse de l’armée israélienne, une unité qui fait partie des services de renseignement et qui est chargé de tout ce qui est lié aux technologies les plus avancées et les plus sophistiquées de défense du pays, exportées dans le monde entier, depuis la cyber défense en passant par la cyber attaque et autres technologies que je serais bien en peine de vous décrire.
Le service dans cette unité est considéré comme une carte de visite absolue pour aller ensuite travailler dans les plus grandes sociétés high tech, en d’Israël à la Silicon Valley. 8200 c’est l’unité que l’on voit représentée dans les séries et romans d’espionnage, plus encore maintenant que le Mossad, et même le nouveau rédacteur en chef du journal libération, Dov Alfon, lui a consacré un roman.
Les données publiées par le quotidien sont implacables : elles montrent que, y compris dans cette unité, il existe bien un premier Israel et un deuxième Israel, selon l’expression consacrée par le journaliste Avishai Ben Haim.
Car voilà, dans l’Israël d’aujourd’hui, les jeunes issus de familles aisées ne rêvent plus de servir dans les unités combattantes d’élite , des hommes grenouilles aux commandos Golani. Non, leurs rêves, et surtout celui de leurs parents, inquiets pour leur santé ou pour leur sécurité, est d’aller user leur uniforme sur une chaise face à un écran dans un bunker, dans une unité technologique.
Ce que l’on voit surtout dans les données de recrutement de 8200, c’est une sur-représentation écrasante des villes riches du centre d’Israël..
Vous êtes né à Herzliya, Kfar Saba, Hod Hasharon ? Vous avez trois fois plus de chances d’être recruté dans l’unité 8200 proportionnellement à la population d’Israël.
Vous êtes né à Ramle, Nahariya, ou à Eilat, là, c’est trois fois moins de chances. Évidemment, les parents des villes cossues font en sorte, dès le plus jeune âge de leurs enfants,d’investir dans des cours de code, dans des camps d’été qui coûtent des milliers de shekels, dans les bonnes écoles.
En face, malgré un certain nombre de programmes mis en place pour promouvoir les jeunes de la périphérie sociale et géographique et les amener vers le service dans des unités technologique, comme le programme Magshimim, évidemment cela ne fait pas le poids.
Source : alliancefr.com