HIGHTECH ET ABEILLES. Pour lutter contre la mortalité des abeilles « Beewise » a développé une ruche robotisée dans laquelle peuvent vivre des colonies d’abeilles. BeeWise est située à Beit HaEmek, en Israël. Elle a été fondée en 2018 et a déjà levé près de $17 millions.

La ruche intelligente pour abeilles, « la Beehome » aide les abeilles à se reproduire et à prospérer à une époque où environ 40 % d’entre elles meurent chaque année à cause des pesticides, de maladies et du changement climatique.

En utilisant une robotique de précision, la vision informatique et l’intelligence artificielle, une « Beehome » peut accueillir des milliers d’abeilles et contrôler les insectes 24 heures sur 24.

« Quand un essaim est exposé à des températures irrégulières ou à des parasites, le système interne de « Beehome » répond immédiatement en appliquant le bon produit antiparasitaire », décrit Saar Safra, directeur général de Beewise, reconnue par TIME, dans la catégorie « Intelligence artificielle ».

Un système de récolte et un dispositif d’alimentation automatique des abeilles sont intégrés à la ruche. Les informations collectées sont envoyées au smartphone de l’apiculteur qui peut ainsi suivre la production de miel et veiller à satisfaire les besoins des insectes.

Les abeilles sont menacées d’extinction et l’effondrement de leurs ruches est l’une des causes majeures de mortalité. Chaque année, quelque 40 pour cent des ruches sont touchées par ce phénomène et des centaines de milliers d’abeilles périssent pour des raisons très diverses.

La seule solution est de changer les ruches chaque année, ce qui est extrêmement coûteux et chronophage. « Le taux de mortalité est passé de 40% à 8% en Israël. « 

Le DG de BeeWise: « Nous offrons une solution intégrale. Notre robot peut même directement analyser la ruche. Notre matériel n’est pas compliqué et facile à acquérir. Le plus important est notre logiciel qui permet de comprendre ce qui se passe dans la ruche. Nous avons déjà développé un apiculteur virtuel utilisé en Israël dans plusieurs douzaines de ruchers, entre autres par le plus grand producteur de miel du pays, le kibboutz Dan ».

LE CAVIAR DE GALILEE.

Dan est un kibboutz situé dans le nord d’Israël. Localisé dans la Vallée de la Houla, au pied du Mont Hermon,

En termes d’économie, une des premières activités du kibboutz Dan est l’élevage de truite, en coopération avec le kibboutz voisin Dafna. La société « Caviar Galilee », qui exporte du caviar sous la marque « Karat Caviar », se situe dans le kibboutz.

Selon Eric Ripert, Chef et propriétaire du Bernadin, considéré comme le premier restaurant de fruits de mer de New York, et Jean François Bruel, chef de Daniel, restaurant classé 3 étoiles Michelin dans l’Upper East Side de Manhattan, « le meilleur caviar sur le marché aujourd’hui est produit par le kibboutz Dan ».

Le kibboutz Dan exporte du caviar aux États-Unis, en Europe, en Russie, au Japon, à Singapour et au Canada.  L’entreprise prévoit d’augmenter progressivement sa production à 8 000 kg/an.

A SAVOIR. L’introduction de l’esturgeon dont les œufs servent à la fabrication du caviar en Israël remonte aux années 90. Ce poisson qui n’a pas d’écailles et n’est donc pas casher, a été importé pour la première fois dans l’élevage piscicole du kibboutz Dan pour tenter de satisfaire les goûts des immigrants de l’ex-URSS, arrivés en grand nombre.

Le kibboutz Dan a décidé de développer la production de caviar. Cependant, pour éviter tout problème avec le rabbinat, concernant la certification de ses autres poissons d’élevage, principalement des truites, les dirigeants de l’exploitation ont décidé de ne commercialiser leur caviar qu’à l’étranger. Et les poissons eux-mêmes sont exportés vers la Russie où leur chair est très prisée.  

Quelques autres petits producteurs israéliens se sont lancés dans l’élevage de l’esturgeon et ils commencent à vendre leur caviar à des épiceries et des restaurants locaux non casher. 

 

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