Historique ! On comprend mieux à présent pourquoi le Conseil des Ministres a été reporté. L’excuse donnée par le 1er ministre ne tenait pas vraiment la route. En fait Benjamin Netanyahu était vraisemblablement en Arabie Saoudite. Il aurait décollé dans un avion privé israélien immatriculé à l’étranger, à Saint-Marin, ensemble avec le Chef du Mossad Yossi Cohen, et atterri dans la ville côtière de Niyum.
Là ils auraient rencontré le prince héritier saoudien Muhammad bin Salman et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo. Une rencontre révélée ni au ministre de la défense et 1er ministre suppléant Benny Gantz ni à celui des Affaires Etrangères Gady Ashkenazi. Le 1er ministre est resté sur le sol saoudien pendant environ 4 heures. Le bureau de Netanyahu a refusé de commenter. Mais son proche conseiller Topaz Lock a écrit sur Twitter aujourd’hui « pendant que Ganz fait de la politique le 1er ministre fait la paix ».
Il a sans doute été question des accords de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan, des rumeurs sur les velléités du président américain Donald Trump d’attaquer l’Iran avant la fin de son mandat et d’imposer de nouvelles sanctions sur Téhéran. Mais aussi du président élu Joe Biden qui s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur d’un retour à un accord nucléaire avec l’Iran – une décision à laquelle Israël, l’Arabie saoudite et d’autres États du golfe Persique devraient s’opposer.
Muhammad bin Salman rêverait lui aussi d’une normalisation des relations entre le royaume saoudien et Israël -et aussi de faire joujou avec des F-35- mais son père, le roi Salman, plus conservateur, s’y oppose tant que le conflit israélo-palestinien ne sera pas solutionné. Il paraitrait même que Muhammad bin Salman était au courant de l’accord entre Israël et les Emirats avant qu’il ne soit annoncé mais n’en avait pas informé son père de peur qu’il essaie de contrecarrer cette décision.