Donald Trump est encore le président des Etats-Unis pour quelques semaines. Et il se pourrait qu’il fasse un dernier geste à l’égard d’Israël afin de graver encore un peu plus dans la pierre son héritage dans la région.
Il ne réussira pas dans ce laps de temps à réunir Palestiniens et Israéliens autour d’une même table. Il ne peut pas, non plus, se tourner vers le Conseil de sécurité de l’ONU pour cimenter sa vision, par manque de soutien international.
La seule mesure qu’il pourrait prendre serait de donner son feu vert à l’annexion israélienne – d’aucuns diront récupération- de pans de la Judée Samarie et de la vallée du Jourdain. Mais il a les mains liées par les accords d’Abraham scellés sous son impulsion. Rendus possibles seulement après qu’Israël ait accepté de suspendre son projet d’étendre la souveraineté israélienne. Impossible donc de prendre le risque de les saper. D’autant plus qu’ils sont essentiels car ils forment un front commun contre l’Iran, là aussi un héritage indéniable que laissera Trump au Moyen-Orient.
Quant à Netanyahu, il ne peut pas se permettre de gaspiller politiquement ces dernières semaines, Des semaines critiques.
S’il envisageait de déclencher à nouveau des élections anticipées, ou si son gouvernement tombait, il aurait du mal à rivaliser avec le chef du parti Yamina Naftali Bennett sur la question des implantations, car il n’a pas tenu sa promesse d’annexion prévue dans sa campagne. Certes, il va pas pouvoir annexer durant ces prochaines semaines, alors la seule chose qu’il lui reste à faire est de renforcer autant que possible la présence d’Israël en Judée Samarie.
Comme approuver peut-être de 70 à 100 avant-postes illégaux après avoir accordé il y trois semaines le construction de 5800 logements au-delà de la ligne verte.