USA & VOTE DES MUSULMANS. Le nombre de musulmans aux Etats-Unis est de 3,45 millions, soit 1,1% de la population totale du pays. Selon un sondage effectué par le Conseil des Relations américano-islamiques (CAIR), principale organisation non-gouvernementale islamique aux Etats-Unis, 71% des électeurs musulmans ont envisagé d’accorder leur voix au candidat démocrate Joe Biden. Le sondage a ajouté que près de 18% des électeurs seulement ont fait part de leur volonté de voter en faveur de Trump. 89% des électeurs musulmans inscrits envisagent de prendre part au vote.
Il ressort du sondage que les électeurs musulmans, et en dépit de leur appui apporté à Biden, il n’en demeure pas moins qu’ils expriment leurs inquiétudes et préoccupations quant à la politique que suivra le candidat démocrate dans la région du Moyen-Orient, en cas de sa victoire et de son accès au Bureau ovale. (aa.com.tr)
REVUE DE PRESSE. Samedi, Emmanuel Macron a félicité Joe Biden pour son élection et l’a appelé à agir « ensemble« . « Les Américains ont désigné leur Président. Félicitations Joe Biden et Kamala Harris ! Nous avons beaucoup à faire pour relever les défis d’aujourd’hui. Agissons ensemble ! », a souligné le chef de l’Etat français dans un tweet.
Scènes de joie dans les rues de la capitale américaine, mais également à New-York. Là-bas, des New-Yorkais ont pleuré, tapé sur des casseroles et crié « Trump, c’est fini ! » dans un concert de klaxons. Les scènes de liesse – dans la ville natale de Donald Trump- ont commencé à peine les premières alertes tombées sur les smartphones.
Donald Trump ne reconnaît pas sa défaite et estime que « cette élection n’est pas finie » : « Nous savons tous que Joe Biden se dépêche d’apparaître faussement comme le vainqueur, et que les médias à sa botte en font un maximum pour l’aider : ils ne veulent pas que la vérité éclate. » Lors d’une conférence de presse, ses avocats ont jugé la situation « assez préoccupante » : « Tout d’abord pour l’Etat de Pennsylvanie, mais aussi pour d’autres Etats« .
« Les recours vont être intentés à partir de lundi« , a prévenu Rudy Giuliani, l’un des avocats de Donald Trump, en précisant qu’une « équipe d’environ 50 à 60 observateurs, superviseurs des élections, vont témoigner pour dire qu’ils ont été privés du droit d’inspecter les différentes urnes« . Mais le républicain semble être de plus en plus isolé au sein de son camp. Ce samedi soir, le sénateur et ex-candidat à la présidentielle Mitt Romney a reconnu lui la victoire de Joe Biden, et l’a félicité pour son élection.
De son côté, Donald Trump s’est rendu ce samedi à son club de golf à Sterling, en Virginie, sa première sortie depuis le jour de l’élection présidentielle. À Washington, des milliers d’Américains se sont rassemblés devant les grilles de la Maison Blanche pour saluer la victoire de Joe Biden. (RFI)
Les Echos (Editorial). L’Amérique aura donc choisi la sagesse et la modération. Et elle a confié à un vétéran de la politique la lourde tâche de tenter de réconcilier le pays. Joe Biden, qui aura 78 ans dans deux semaines et sera le plus vieux président de l’histoire des Etats-Unis, assume son rôle : il sera un « président de transition ». S’il n’a pas complètement exclu de briguer un second mandat, il a aussi sous-entendu qu’il ne se représenterait pas et qu’il pourrait céder sa place à sa vice-présidente Kamala Harris.
Le rôle de sage et de rassembleur, c’est celui qui lui a permis d’émerger dans la course à la Maison-Blanche, à un moment où il était mis en difficultés dans son propre camp, par Bernie Sanders , Pete Buttigieg ou Elizabeth Warren . C’est de cette manière qu’il a réussi à attirer des électeurs qui n’étaient pas forcément très enthousiastes à l’origine. Son parcours personnel, ses origines modestes et sa proximité avec les gens ont aussi séduit.