Le Consul général de France, René Troccaz, a signé début 2020 un projet de 8 millions d’euros visant à réduire les impacts du changement climatique en accroissant la disponibilité de ressources alternatives en eau. Ces ressources pourront être utilisées pour l’agriculture et l’augmentation de la résilience d’une population vulnérable dans la bande de Gaza.

Selon (1) : « Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une intervention de 45 millions d’euros : 13 millions d’euros de l’AFD ont déjà été mobilisés et une contribution additionnelle de 23,7 millions du Green Climate Fund est attendue.

La sécheresse en Palestine est la principale source de la vulnérabilité de la population, particulièrement dans les zones rurales. Il est prévu que les taux de précipitations baissent de 15% d’ici au milieu du siècle et de 23% d’ici 2100 à cause du changement climatique. En conséquence, l’eau disponible pour les Palestiniens diminuera de 190 m3 par personne et par an (2010) à 67 m3 par personne et par an d’ici 2050. Combiné à la croissance démographique attendue et au changement climatique, il est estimé que la Palestine se confrontera à un déficit d’eau de 271 millions de mètres cubes d’ici 2020.

Le projet a trois objectifs principaux :

  • La production de quantités additionnelles d’eau pour usage agricole : la construction de structures de traitement, de récupération et de réhabilitation pour les eaux usées grâce à la station de traitement des eaux usées de la partie nord de Gaza sera mise en place pour fournir de l’irrigation à une région de 1500 hectares. Un parc solaire sera installé pour garantir de basses émissions de carbone et contribuer à l’autonomie énergétique du système dans son intégralité. Une partie de ce parc sera dans la zone à accès restreint de l’Est de la bande de Gaza.
  • Le développement de l’irrigation et d’une agriculture résiliente au climat : une zone irriguée de 1500 hectares bénéficiera à un millier de fermes familiales près de la station de traitement et sera mise en place pour fournir un service d’irrigation quotidien à tous les fermiers de la zone, qui seront équipés avec de l’irrigation perlée pour maximiser l’efficacité du système.
  • Gestion du cycle de l’eau dans le contexte du changement climatique et renforcement des capacités des agents : le projet s’alignera avec les institutions existantes et la division des rôles et des responsabilités en Palestine. Cependant, étant donné les ressources limitées de ces acteurs locaux, le projet leur fournira un soutien nécessaire pour pouvoir effectivement remplir leur mission. Une attention particulière sera donnée à la présence de femmes dans la les organes de gouvernance de l’Association des utilisateurs d’eau, pour que leurs intérêts soient protégés.

Le projet bénéficiera directement à environ 1000 projets agricoles, incluant plus de 5000 personnes en facilitant l’accès à une irrigation de qualité pour une zone de 1500 hectares. L’injection annuelle de 13 millions de mètres cubes additionnels dans l’eau du sol couvrira les besoins de l’agriculture et permettra l’octroi d’un volume équivalent pour d’autres besoins. Cela couvrira 10% de l’eau requise pour la population de Gaza. En outre, ce projet mettra un terme au flot d’eau polluée à Gaza-ville, permettant de prévenir l’émergence d’une crise sanitaire qui affecterait une partie considérable de la population (environ 400 000 habitants). L’excès de production d’énergie renouvelable du parc solaire sera utilisé pour d’autres infrastructures hydrauliques dans la bande de Gaza ».

(1) jerusalem.consulfrance.org

 

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