Quelques jours avant les présidentielles américaines, les États-Unis ont étendu leurs accords de coopération scientifique signés avec Israël à la Judée-Samarie et au plateau du Golan.
Désormais des projets au-delà de la ligne verte pourront bénéficier de financement. Et voici qu’à présent Washington devrait annoncer une autre décision en faveur d’Israël. On s’en souvient, en décembre 2017, les Etats Unis reconnaissaient officiellement Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Pour acter leur reconnaissance ils y transfèrent leur ambassade. Une reconnaissance qui s’illustrera désormais sur les passeports des américains qui y sont nés. Jusqu’à présent seule la mention Jérusalem figurait dans la section lieu de naissance sans mentionner le pays. Étant donné que la communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté israélienne sur Jérusalem.
Et car les palestiniens revendiquent l’Est de la ville pour en faire la capitale de leur futur état. L’administration Trump a décidé de changer cette situation. Il sera désormais indiqué Jérusalem – Israël. Les restrictions géographiques ne sont plus compatibles avec la politique américaine à Jérusalem, dans le Golan et en Judée-Samarie a d’ailleurs déclaré hier David Friedman, l’ambassadeur américain en Israël.
Attention cependant à ne pas voir dans ces mesures la reconnaissance américaine tacite de la souveraineté israélienne sur la Judée-Samarie contrairement à ce que dénoncent les Palestiniens. Soyons sérieux, éliminer une clause territoriale dans des accords n’équivaut pas à une annexion. Hier à la cérémonie de signature des accords élargis, à Ariel, en Samarie, on n’a vu aucun ballons, ni bu de champagne ni entendu les dirigeants des implantations taper dans les mains.
La loi israélienne n’a pas été appliquée à la Judée Samarie. Et le statut des implantations n’a pas changé. En l’absence d’annexion, l’idée est de différencier le moins possible les deux côtés de la ligne verte. Ces mesures de dernière minute sont également destinées à aider Donald Trump à s’assurer les voix des évangélistes et à attirer les électeurs juifs américains qui en grande majorité votent démocrates. Mais aussi à cimenter l’héritage du président américain en cas de défaite le 3 novembre.