« Avec Trump, Nétanyahou a trouvé plus fou que lui ».
Face à la démence du président américain, les accès de folie du chef du gouvernement israélien paraissent tolérables, observe le quotidien Ha’Aretz.
Et, pourtant, c’est Benyamin Nétanyahou qui admire Donald Trump et non l’inverse.
Dans les pays sans Trump, le fait que le président des États-Unis nie le coût humain et économique du Covid-19, son refus obstiné d’écouter les recommandations des spécialistes et sa volonté inlassable de mettre en danger ses propres citoyens sont considérés comme les symptômes révélateurs d’un pouvoir dément et d’un pays qui a déraillé.
Trump, pour sa part, savoure l’obéissance et la servilité de ses fans les plus fidèles, mais il se réjouit tout autant de la condamnation quasi universelle de leur comportement.
La soumission aveugle de ses partisans lui permet de s’éloigner encore plus vite de la réalité sur le terrain pour regagner le paradis de Trumpland. Il sait parfaitement que plus les experts élitistes les dénonceront, plus ses électeurs seront convaincus de s’être engagés dans la bonne voie.
L’approche de Benyamin Nétanyahou peut paraître identique. Il s’emporte contre la condescendance des élites et “l’hostilité” de la presse.
Source : courrierinternational.com