EDITORIAL. C’était en 2018. Une photo tweetée par Premier ministre libanais Saad Hariri a montré en compagnie du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane et du roi du Maroc Mohammed VI, dans un restaurant parisien.

Cette photo n’était pas passée inaperçue à l’époque en Israël où le Gouvernement de l’Etat Hébreu tentait à tout prix de trouver des partenaires arabes de premier plan.

La rumeur actuelle : MBS, le Maroc … et le Liban (Saad Hariri est redevenu Premier Ministre cette semaine) vont signer à l’avenir des accords de paix.

Impossible? Qui vivra verra… (DR)

Selon (1) : « Sans commentaire » dit en arabe la légende du selfie posté, le lundi 9 avril 2018 au soir sur Twitter, par le Premier ministre libanais Saad Hariri, le montrant aux côtés du roi du Maroc Mohammed VI, et de Mohammed Ben Salmane, le prince héritier d’Arabie Saoudite (MBS).

Tout sourire, le trio est attablé dans un restaurant parisien, Le Gabriel, un établissement étoilé situé entre l’avenue des Champs-Élysées et le Palais de l’Élysée.

Les trois hommes séjournaient à l’époque à Paris. Le Premier ministre libanais assistait à une conférence de soutien à l’économie libanaise, baptisée CEDRE, qui se tenait à Paris. Après un passage éclair au Liban, il serait revenu pour rencontrer MBS, décrit comme le nouvel homme fort du Moyen-Orient, et actuellement en visite en France. Il est reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée, juste après le monarque marocain, récemment opéré du cœur à Paris, qui s’est lui aussi entretenu avec le président français.

Un selfie riche en messages

Même sans commentaire, le cliché posté par le leader sunnite libanais n’est pas anodin. Et ce, à plusieurs titres : alors qu’il était question dans plusieurs médias marocains d’un refroidissement des relations entre Rabat et Riyad, deux alliés historiques, la photo tend à prouver le contraire, en montrant une complicité explicite entre Mohammed VI et le prince saoudien, qui a la main posée sur son épaule.

Ensuite, au sujet du Liban, elle tend à indiquer que la réconciliation est totale entre les Saoudiens et Saad Hariri, quelques mois après la crise déclenchée en novembre 2017, lorsque le Premier ministre avait annoncé sa démission depuis Riyad.

La monarchie wahhabite avait alors été accusée d’avoir forcé Saad Hariri, leur allié au Liban, à quitter ses fonctions et de l’avoir retenu contre son gré sur son territoire. L’affaire avait été dénouée après une intervention de la France et du président Emmanuel Macron. Le Premier ministre libanais s’était déjà rendu à Riyad, début mars, pour y rencontrer le prince héritier saoudien et avait déjà posté un selfie de réconciliation ».

(1) france24.com

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