Pour les économies du Golfe, quel est l’enjeu de la normalisation avec Israël ?

Question à François-Aïssa Touazi, ancien diplomate, vice-président du conseil France-Pays du Golfe du Medef international et spécialiste des pétromonarchies, estime que la cybersécurité et les nouvelles technologies seront au cœur des futures relations entre ces trois pays.

L’auteur de Le ciel est leur limite, aux éditions du Moment, répond à Christian Chesnot.

Réponse : »Même si l’enjeu est essentiellement politique entre ces deux pétromonarchies et l’Etat hébreu, on pourrait voir l’émergence de nouvelles coopérations, essentiellement dans le domaine sécuritaire et les nouvelles technologies.

Les pôles d’excellence israéliens dans le domaine de la cyber sécurité, de l’intelligence artificielle, de la santé pourraient intéresser ces deux pays, en particulier les Emirats qui cherchent à s’imposer dans ces secteurs.

Des investissements croisés pourraient également se développer. L’expertise israélienne dans le secteur des énergies renouvelables ou dans le domaine de l’eau et de l’irrigation pourraient également constituer un axe de coopération.

Les pays du Golfe ont une très forte volonté de réduire leur dépendance alimentaire et de faire de la sécurité alimentaire un enjeu majeur. L’expérience israélienne peut leur être utile.

Enfin, le secteur du tourisme dans les pays du Golfe, comme Dubaï par exemple, qui pourra accueillir des visiteurs israéliens.

Dans les années 90, il y avait eu l’ouverture de bureaux de représentations commerciales israéliennes au Qatar et à Oman. Aujourd’hui, on passe à la vitesse supérieure ?

Tout à fait. Avec ces bureaux commerciaux à Doha et à Mascate, il ne s’était pas passé grand-chose sur le plan de la coopération et ces bureaux ont été impactés par les crises à répétition. Aujourd’hui, on est clairement dans une normalisation des relations avec des échanges d’ambassadeur et la perspective d’ouverture de relations dans des domaines divers ».

www.franceculture.fr

Partager :