LE FIGARO. Correspondant à Jérusalem. Les contraintes imposées par le gouvernement à la veille du Nouvel An juif sont rejetées par la population.
LE MONDE. Ce vendredi 18 septembre Israël sera la première économie développée à se reconfiner totalement. L’épidémie due au coronavirus a pris des proportions incontrôlables, avec près de 4 000 contaminations quotidiennes. En proportion du nombre d’habitants (9 millions, d’un âge médian relativement jeune), le nombre de morts demeure limité (plus de 1 100), mais la vitesse de circulation du virus est presque un record : Israël n’est devancé que par le Bahreïn.
Ce reconfinement suscite le désespoir, alors qu’un travailleur sur cinq demeure sans emploi. Des menaces de désobéissance se font entendre de la part de restaurateurs aux abois ou de juifs religieux, ulcérés à l’idée de ne pas se réunir durant les fêtes de Rosh Hashana puis de Kippour et jusqu’à Souccot, qui s’achève le 9 octobre. En signe de protestation, le ministre ultraorthodoxe du logement, Yaakov Litzman, avait présenté sa démission dimanche.
Un échec politique
Le pays va fermer écoles, restaurants et marchés et limite les mouvements de chacun. Ce retour à l’isolement est le résultat d’un échec politique : le gouvernement a renoncé la semaine dernière à imposer un confinement local à des villes arabes et ultraorthodoxes, parmi les plus pauvres du pays, les plus touchées par l’épidémie.