Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué vendredi l’accord de normalisation entre Bahreïn et Israël, le qualifiant d' »historique ».
« Je salue cette importante étape qui vise à consolider la stabilité et la paix au Moyen-Orient et qui permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne », a tweeté M. Sissi dont le pays a été signataire, également sous la tutelle de Washington, du premier traité de paix avec l’Etat hébreu en 1979. (i24 News)
Abdel Fattah al-Sissi, né le au Caire, est un militaire et homme d’État égyptien. Président de la république arabe d’Égypte depuis 2014, il est également président de l’Union africaine entre 2019 et 2020.
Militaire de carrière, il a suivi une formation en Égypte, au Royaume-Uni puis aux États-Unis. Ses compétences et sa loyauté envers le régime égyptien lui valent d’être nommé directeur des services de renseignements militaires par le président Hosni Moubarak. Après la révolution égyptienne de 2011 et l’élection, l’année suivante, de Mohamed Morsi à la présidence de la République, il est nommé ministre de la Défense par celui-ci, succédant au maréchal Mohamed Hussein Tantawi, homme fort de l’armée.
Promu vice-Premier ministre après avoir organisé le coup d’État militaire du 3 juillet 2013 contre le président islamiste Mohamed Morsi, il abroge la Constitution égyptienne de 2012, élaborée par les partisans du président déchu, et conforte son influence politique avec l’adoption d’une nouvelle loi fondamentale, parallèle à de nouvelles élections. Il se démet de ses fonctions gouvernementales le pour se présenter à l’élection présidentielle du 28 mai 2014, qu’il remporte avec 96,1 % des suffrages, bien que l’issue de ce scrutin soit contestée.
Si son élection a permis à l’armée de retrouver pleinement le pouvoir politique qui lui a été ôté à l’issue de la révolution égyptienne de 2011, al-Sissi est globalement présenté comme un dictateur, par les analystes, mais aussi par ses opposants qui le comparent à de précédents chefs de l’État égyptien, eux-mêmes issus de l’armée. Il est réélu en 2018.
En , il est confronté à des manifestations, une première depuis 2013.