« Je salue les premiers accords signés à Abou Dhabi », a déclaré Netanyahu. « Ces accords nous aideront à promouvoir des investissements mutuels et de larges collaborations. Nous annoncerons bientôt des accords supplémentaires concernant l’aviation, le tourisme, le commerce et plus encore. »
Selon (1) : « Parti de l’aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv, le « premier vol commercial direct » entre Israël et les Émirats arabes unis est arrivé lundi à Abou Dhabi. Bien que n’ayant pas de relations avec Israël, l’Arabie saoudite a autorisé le Boeing 737 de la compagnie El Al à traverser son espace aérien.
« C’est un vol historique et nous espérons qu’il soit aussi le début d’un périple encore plus historique pour le Moyen-Orient et au-delà », a déclaré Jared Kushner, conseiller à la Maison Blanche et gendre du président des États-Unis, sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion décoré pour l’occasion de drapeaux américains et israéliens.
À l’arrivée du vol à Abou Dhabi, Jared Kushner, à la tête d’une délégation américano-israélienne, a déclaré que la paix forgée par les dirigeants émiratis et israéliens était également souhaitée par les peuples des deux pays. Le gendre de Donald Trump a également remercié l’Arabie saoudite d’avoir autorisé le Boeing 737 de la compagnie El Al à traverser son espace aérien. « C’est la première fois que cela arrive et je tiens à remercier le royaume d’Arabie saoudite de l’avoir rendu possible », a-t-il déclaré.
Contrairement à ces deux pays, les Émirats n’ont jamais mené de guerre contre Israël. Et contrairement à ces deux pays, les analystes israéliens se plaisent à évoquer des relations « chaudes » avec, à la clé, des échanges commerciaux, et non seulement une paix « froide » tissée de coordination sécuritaire sans grands investissements.
Délégation importante à bord
Depuis l’annonce de l’accord, parrainé par les États-Unis, Israël et les Émirats ont multiplié les échanges téléphoniques entre ministres et Abou Dhabi a abrogé ce weekend une loi vieille de 48 ans sur le boycott d’Israël.
Au printemps, un vol cargo officiel du transporteur émirati Etihad s’était posé à l’aéroport Ben Gourion avec du matériel pour aider les Palestiniens à affronter la pandémie. La direction palestinienne, qui fustige aujourd’hui les fiançailles Israël/Émirats, avait d’ailleurs refusé cette aide affirmant qu’elle avait été coordonnée avec l’État hébreu et non avec eux.
Outre Jared Kushner, le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien et le responsable du dossier iranien Brian Hook voyagent sur le vol LY971 – nombre du code téléphonique international des Émirats – de la compagnie EL AL, au cockpit décoré des mots « peace, salam et shalom ».
Côté israélien, une vingtaine de hauts fonctionnaires et proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont eu leur ticket pour le Golfe, incluant Meir Ben-Shabbat, chef du Conseil de la sécurité nationale.
Les touristes étrangers interdits d’entrée en Israël
Israël et les Émirats sont séparés par l’Arabie saoudite, allié clé des États-Unis et des Émirats aussi, et la question lundi matin était de savoir si Riyad allait bel et bien permettre à ce vol EL AL de traverser son espace aérien comme l’affirment des médias israéliens.
À leur arrivée, les délégations américaine et israélienne rencontreront des responsables émiratis pour deux jours de discussions sur la sécurité, le commerce, la coopération scientifique, le tourisme et les procédures de visa pour les futurs voyageurs entre les deux nouveaux partenaires qui cherchent d’ailleurs à élargir leur famille.
L’histoire ne dit pas encore quand auront lieu les prochains vols commerciaux entre Israël et les Émirats, d’autant que les mesures anticoronavirus interdisent pour l’heure aux touristes étrangers d’entrer en Israël, ni quelle sera la prochaine destination ajoutée aux horaires d’EL AL.
Les autorités ont annoncé tôt, lundi, que les Émirats avaient été ajoutés à la liste des pays « verts », concernant le coronavirus. En clair : les passagers de retour en Israël sur le vol 972 depuis Abou Dhabi n’auront pas à se placer en quarantaine ». (Avec AFP)