Bonjour Chers Auditeurs de Radio J. Nous en sommes à plus de 350 émissions ce jour! Un véritable exploit car nous n’avons raté qu’une seule semaine d’émission en 7 ans (en cause : le Coronavirus et 23 jours à l’hôpital!) pour présenter en direct toutes les semaines, même durant les vacances d’été, le meilleur, sans propagande, du hightech israélien. Nous laissons toujours pour les autres médias toutes les catastrophes du Moyen-Orient. C’est souvent leur plaisir le plus intime.

Cette semaine, un moment historique pour Israël. Suite à l’annonce de l’accord de paix des Emirats avec Israël, le Cheikh Khalifa ben Zayed a publié un décret abolissant la loi concernant le boycott d’Israël.

« Le décret s’inscrit dans le cadre des efforts des Émirats pour élargir la coopération commerciale avec Israël et en établissant une feuille de route pour le lancement d’une coopération conjointe, conduisant à des relations bilatérales en stimulant la croissance économique et en promouvant l’innovation technologique ».

Les Emirats vont-ils dans le futur acheter des firmes hightech de l’Etat Hébreu? C’est fort possible. Surtout dans le secteur du Cyber et du Hightech.

Les Echos : « Les Émirats arabes unis ont de l’argent à investir. Israël a une expertise technologique. Les deux pays vont bénéficier mutuellement de ces ressources » analyse Jacques Bendelac. Les Emirats, au 7e rang mondial des producteurs de pétrole, cherche à diversifier ses placements et mise sur le secteur des nouvelles technologies, qui est précisément l’une des forces de l’économie israélienne. L’État hébreu est en effet très en pointe dans des domaines comme la cybersécurité, les technologies médicales ou l’intelligence artificielle.

Pour notre dernière émission du mois d’Aout 2020, nous avons sélectionné (et retouché pour un passage radio élégant!) un excellent article du Times of Israel qui raconte avec pertinence les dix dernières années hightech du pays:

Selon Times of Israel :

« RACHATS. En dix ans, selon PwC Israel, l’Etat Hébreu a vendu des startups pour un montant total de $70 milliards. Ce qui a contribué à placer la scène technologique israélienne sur la carte mondiale dans une grande variété de secteurs, notamment dans les technologies automobiles, les semi-conducteurs et les processeurs, mais aussi dans la santé, les dispositifs médicaux et les applications de navigation.

A. Acquisition par le géant technologique américain Intel de Mobileye, pour le montant de $15,3 milliards. La firme est à l’origine d’une technologie de la vision pour les systèmes d’aide avancée aux conducteurs de véhicules et pour les technologies de conduites autonome.

B. L’acquisition par le fabricant de puces américain Nvidia de Mellanox pour $6,9 milliards. Mellanox, dont le siège est à Yokneam, en Israël, fabrique des serveurs à grande vitesse et des solutions de commutation de stockage.

C. Acquisition de NDS par Cisco pour $5 milliards. NDS consacre ses activités à la sécurité sanitaire. NDS a ancré ses travaux dans des recherches menées à l’Institut des Sciences Weizmann.

D. Acquisition par un consortium chinois de Playtika, entreprise israélienne de jeux en ligne, pour $4,4 milliards. Créée en 2010, Playtika a été pionnière dans les jeux gratuits figurant sur les réseaux sociaux et les plateformes mobiles. Elle est notamment à l’origine de House of Fun et Bingo Blitz.

E. Acquisition par le fabricant d’équipements semiconducteurs KLA-Tencor Corporation, basé en Californie, du fabricant électronique Orbotech, fournisseur de systèmes de circuits imprimés et de puces au prix de $3,4 milliards.

Orbotech, dont le siège était à Yavne, a été fondée par une équipe d’ingénieurs d’Electro-Optical Industry Ltd. (El-Op) avec à leur tête Shlomo Barak, qui développait des systèmes électro-optiques à usage militaire – et avait compris que ces systèmes pouvaient également répondre à une demande purement commerciale.

F. Acquisition par le fonds d’investissement « Thoma Bravo » de la firme spécialisée dans le secteur de la cybersécurité Imperva Inc. pour $2,1 milliards.

Imperva met au point des solutions qui identifient, évaluent, et éliminent de manière proactive les menaces actuelles et émergentes pour les organisations, que ce soit sur le Cloud, sur site ou dans les environnements hybrides. La compagnie avait été fondée en 2002 par l’entrepreneur technologique Shlomo Kramer, cofondateur d’une autre société spécialisée dans la cybersécurité, Check Point Software Technologies Ltd.

G. Acquisition par Intel de Habana Labs, achetée $2 milliards de dollars. Fondée en 2016, Habana Labs utilise l’intelligence artificielle pour améliorer les performances de traitement des puces et permet une faible consommation électrique, ainsi que des coûts de production plus bas.

H. Acquisition de dispositifs médicaux de Mazor Robotics Ltd., une compagnie spécialisée dans les systèmes robotiques de chirurgie. Cet accord a marqué la plus grosse sortie de l’histoire d’Israël dans le secteur biotechnologique.

Basée à Césarée, Mazor fournit une suite de logiciels qui incluent le traitement par image et la reconnaissance informatique de l’anatomie. Cette technologie permet la programmation préopératoire, aidant les chirurgiens à mieux mettre en place leurs procédures sur la colonne vertébrale. Mazor a été fondée en 2001.

I. Acquisition par la firme informatique ClickSoftware, compagnie née en Israël, un accord évalué à $1,35 milliards.

ClickSoftware est la plus grande entreprise de gestion de services du monde, alors que son logiciel est utilisé par des centaines d’acteurs de service, par la police et les départements de sapeurs-pompiers, ainsi que par les organisations de secours d’urgence pour les aider à établir la priorité des ordres de travail, des réparations et des réponses d’urgence.

J. Rachat de la société israélienne Fundtech pour $1,25 milliard. Fundtech propose des produits logiciels pour les banques, afin d’automatiser des activités comme les paiements, la gestion de liquidités et autres services ».

Sources :  Calcalist, Times of Israel et IsraelValley.

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