Le président libanais s’est abstenu de critiquer l’accord sur la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël, un pays avec qui le Liban est techniquement en guerre depuis 1948. La position nuancée de Michel Aoun intervient alors que le numéro trois du département d’État américain, David Hale, se trouvait à Beyrouth pour évoquer, entre autres, le tracé des frontières entre le Liban et Israël.
Correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Interrogé par BFMTV sur la possibilité d’une paix libano-israélienne, Michel Aoun a répondu : « Cela dépend. Nous avons des problèmes avec Israël, il faut les résoudre d’abord. » Parmi ces problèmes figurent notamment l’occupation par l’armée israélienne des fermes de Chebaa, aux confins du Liban, d’Israël et de la Syrie, mais aussi le tracé des frontières maritimes et terrestres entre le pays du cèdre et l’État hébreu.
Le 6 août, deux jours après la double explosion de Beyrouth, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, avait affirmé que les négociations sur le tracé des frontières maritimes avec Israël étaient sur le point de s’achever.
Des concessions de part et d’autre
Ces pourparlers se déroulent d’une manière indirecte à travers une médiation américaine, conduite par le secrétaire d’État adjoint pour les Affaires politiques, David Hale, arrivé à Beyrouth jeudi soir. Sur ce dossier, les enjeux sont importants car le litige entre le Liban et Israël porte essentiellement sur une zone maritime riche en hydrocarbures.
Un des objectifs de la visite de David Hale à Beyrouth était notamment de finaliser les détails d’un accord pour régler ce contentieux. Israël aurait fait des concessions au niveau du tracé terrestre et, en contrepartie, le Liban aurait revu à la baisse ses exigences en mer.
Autre point, Michel Aoun a aussi évité de critiquer la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël.
Source : BFM.