L’économie pourrait se contracter de 5,9 % à 7,2 % cette année, en raison de la pandémie de coronavirus ; le ministère prévoit un déficit budgétaire de 13 % à 14,2 % du PIB.
Pour équilibrer les comptes, le déficit budgétaire peut être compensé :
- par l’emprunt (ce qui déplace le « problème » dans le temps, suppose la confiance des créanciers, et a de toute façon un coût puisqu’il faut payer des intérêts) ;
- par le recours à des réserves préalablement accumulées à partir d’excédents budgétaires réalisés les années antérieures ;
- plus généralement, en puisant dans le patrimoine ;
- par des hausses d’impôts, à supposer qu’elles n’atteignent pas le point de rupture où elles détruisent le gisement fiscal, ou par des baisses d’impôts, qui peuvent éventuellement augmenter les rentrées fiscales (voir courbe de Laffer) ;
- par une émission monétaire (« planche à billets »), qui ne déplace pas la difficulté dans le temps, mais en change la nature en modifiant la valeur de la monnaie. Cette méthode n’est plus utilisée depuis des décennies dans les pays développés (quoique l’assouplissement quantitatif, auquel les États-Unis ont notamment eu recours dans le cadre de la crise financière de la fin des années 2000, s’en rapproche), elle est même impossible dans les États qui ont confié la gestion de la monnaie à une banque centrale indépendante. C’est le cas par exemple des États de l’Union européenne avec la Banque centrale européenne.
- par une réduction des dépenses publiques.