Pour des raisons évidentes, les livreurs sont aujourd’hui très demandés , à pied, en vélo, en moto et en voiture. Selon un site qui donne des conseils de jobs pour survivre durant le Covid-19 : « Vous pouvez travailler pour des restaurants, proposer de prendre des dispositions pour ceux qui sont isolés dans votre quartier afin de leur faire leur courses ou aller dans des magasins et des endroits qui ne font pas de livraisons et proposer vos services. Bref, vous aidez et vous vous sentirez bien, car en cas de nouveau confinement , vous serez un service vital ».
Des société israéliennes ont mis en place une nouvelle option sur leur application, « livraison à ma porte », qui permet aux clients de s’assurer que le livreur se soit « écarté d’un minimum de deux mètres de la porte après le dépôt du repas pour le récupérer » et ainsi respecter les mesures de distanciation sociale préconisées par le gouvernement.
Les livreurs font ainsi partie, aux côtés des employés de la restauration restés ouverts pour la livraison, des professionnels mobilisés en première ligne dans une crise sanitaire sans précédent. Il serait alors aisé de conclure que cette crise aura au moins permis de tirer la révérence à ces « sales boulots » trop souvent négligés, invisibilisés.
Sur le terrain toutefois, les coursiers s’essoufflent dans des rues désertées, pour livrer un pad thaï « indispensable » à un ingénieur en télétravail qui attendra que le livreur se soit écarté de plusieurs mètres de la porte avant d’aller récupérer son repas, conformément aux « gestes barrières ».