Benyamin Netanyahu veut distribuer une aide financière à l’ensemble des Israéliens pour faire face à la crise économique déclenchée par le coronavirus. Ce plan, qui doit encore être validé par le gouvernement, est critiqué jusqu’au sein de sa coalition et souligne surtout la volonté du chef du gouvernement de calmer le mécontentement ambiant.

A Jérusalem,  Guilhem Delteil

Samedi dernier, 10 000 personnes s’étaient rassemblées à Tel Aviv pour protester contre le manque de soutien de la part du gouvernement face à la crise économique. Ce samedi, un autre rassemblement est prévu et la police anticipe une forte participation. La pression s’accentue sur le gouvernement, et particulièrement sur le Premier ministre, dont les opposants réclament la démission en raison de son procès pour corruption : il lui faut éviter que les deux mouvements de mécontentement unissent leurs forces.

Avec ce plan, chaque Israélien devrait toucher une somme d’argent de la part de l’État : 190 euros pour des célibataires, 770 euros pour des familles de trois enfants ou plus. « Cet argent va remettre en route plus rapidement l’économie », assure le Premier ministre à un moment où l’accélération de la contagion fait craindre un second confinement général du pays.

Mais son plan, qui doit encore être approuvé en conseil des ministres, a été rapidement critiqué. « Il n’y a pas de logique ni économique ni sociale à donner la même somme d’argent à tout le monde » a écrit un des cadres de Bleu-Blanc sur Twittter. Et la formation, partenaire indispensable de coalition de Benyamin Netanyahu, prévient : « nous délibèrerons sur le sujet plus tard au sein du gouvernement. »

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