L’une des tours de la raffinerie de pétrole emblématique de Haïfa (1) s’est effondrée vendredi matin, disparaissant du paysage industriel de ce pôle urbain – une chute que la ministre de la Protection environnementale a qualifié de symbole d’un nouveau départ pour la ville la plus polluée d’Israël.
Le BAZAN Group, la compagnie pétrolière propriétaire de la raffinerie, a souligné dans un communiqué que les deux tours de refroidissement n’avaient pas été utilisées depuis 2009 et que l’effondrement de la tour avait eu lieu après la chute d’un mur intérieur, hier. (Times of Israël)
Depuis 2009, le bâtiment est utilisé comme du « centre de visiteurs ». Les services d’incendie et de secours ont déclaré qu’il n’y avait pas de victimes et aucune crainte de fuite de matières dangereuses. Le porte parole de BAZAN Group : « Ce matin, la partie supérieure de l’une des célèbres tour en briques, anciennement utilisée comme tour de refroidissement qui n’est plus été utilisée depuis 2009 s’est effondrée. Nous prenons toutes les mesures, y compris l’intervention des experts en ingénierie et en planification pour étudier l’événement. Le quartier est sécurisé et il n’y a pas eu de victime ».
(1) Haïfa est une ville portuaire du nord d’Israël, construite sur plusieurs niveaux s’étendant de la Méditerranée jusqu’au versant nord du mont Carmel. Les sites les plus emblématiques de la ville sont les terrasses paysagères parfaitement entretenues des jardins Bahá’í et, à leur centre, le mausolée au dôme doré du Báb. Au pied des jardins se trouve la colonie allemande, avec des magasins, des galeries et des restaurants aménagés dans des bâtiments du XIXe siècle.
Sur le plan militaire, la ville abrite également une importante base navale de Tsahal pour ses opérations en mer Méditerranée. La flotte stratégique de nouveaux sous-marins de classe Dolphin y trouve son port d’attache.
Hormis son port industriel, la ville de Haïfa est également le terminal de l’oléoduc d’Eilat (traitement annuel de 9 millions de tonnes de brut dans ses raffineries) ainsi qu’une composante essentielle de l’économie israélienne du fait du Technion dont les travaux de recherche alimentent les start-ups et les parcs technologiques répartis dans la périphérie de Tel Aviv-Jaffa jusqu’à la Galilée. Elle constitue également un centre de communication régionale et internationale sur le plan du transport aérien (Eilat), routier, ferroviaire (Tel Aviv-Jaffa) et maritime (Chypre).
La ville accueille le siège social d’un grand nombre d’entreprises industrielles, telles d’Israel Electric Corporation (CA : 17,6 milliards de dollars en 2006[réf. souhaitée]) qui fournit une grande partie de l’électricité en Israël, Intel Israël le premier exportateur privé du pays, ou encore ZIM, la compagnie israélienne de fret maritime.