Michel Onfray, est un philosophe et essayiste français « défendant une vision du monde hédoniste, épicurienne et athée ». (Wikipédia).
SELON i24News : « Les civilisations qui ne se préservent pas disparaissent », a affirmé dimanche le philosophe Michel Onfray auprès d’Elie Chouraqui dans Elie sans interdit. Pour illustrer cette idée, l’essayiste a pris l’exemple de la « civilisation juive qui dure parce qu’elle se protège ». « Il y a des leçons à prendre de cette civilisation juive, c’est une civilisation qui s’aime, qui s’apprécie, et qui estime ne pas avoir à faire de génuflexions devant toutes les autres civilisations, ni présenter ses excuses pour pouvoir exister », a-t-il expliqué.
« C’est une civilisation qui dispose d’une langue, qui fait savoir qu’il faut adhérer à un projet et que si on adhère à ce projet alors on peut faire une nation, un peuple. On peut constituer une identité, (une civilisation) qui ne craint pas de dire que tous ceux qui menacent son identité doivent être combattus par les mots, le verbe, et puis par la force, parce qu’il n’y a pas d’autres façons de faire en sorte qu’une civilisation dure », a-t-il insisté.
« Nous sommes dans une situation inverse, nous nous détestons », a déploré M. Onfray, parlant du peuple français. Michel Onfray, qui se définit comme gaulliste de gauche, s’est dit contre le libéralisme, mais pas contre l’Europe si elle était « solidaire et sociale ». « J’ai défendu les gilets jaunes », a-t-il rappelé, tout en soulignant que le mouvement n’avait duré « que quatre ou cinq semaines, parce qu’ils ne savaient pas s’exprimer ». « Ils ont été instrumentalisés. Puis est arrivée la réforme des retraites et enfin le coronavirus qui a renvoyé tout le monde à la maison« , a-t-il souligné, avertissant cependant que « la colère des gilets jaunes n’était pour autant pas éteinte », et qu’ils pourraient être rejoints par d’autres, « quand on aura des faillites et du chômage en quantité ».
Le gouvernement français a promis des milliards d’euros pour sauver les entreprises, plongées dans la crise liée au coronavirus, alors qu' »on n’a même pas trouvé quelques centimes pour augmenter le Smic, qu’on ne restaure pas l’ISF, et qu’on laisse les très riches partir dans les paradis fiscaux », a dénoncé M. Onfray. « C’est le marché qui fait la loi », a lancé le philosophe, rappelant qu' »il devait faire la loi dans certains endroits mais pas à l’hôpital, ni en matière de culture, de défense, de renseignement ou d’éducation ».