Une étude sur l’hydroxychloroquine publié dans le journal The Lancet le 22 mai, et largement diffsuée en Israël, conclut que « ce traitement ne semble pas être bénéfique aux malades du Covid-19, et pourrait même être néfaste ». En Israël des universitaires étudient actuellement les résultats de The Lancet. ce mercredi : « La revue médicale britannique a émis une « expression of concern » sur un article qui avait conduit l’OMS a suspendre provisoirement un essai clinique et la France à mettre fin à l’utilisation à l’hôpital de cette molécule contre le Covid-19 ».
(The Lancet est une revue scientifique médicale hebdomadaire britannique, publiée précédemment par The Lancet Publishing Group, et propriété depuis 1991 du groupe Elsevier).
Mais dans une lettre ouverte publiée jeudi soir, des dizaines de scientifiques du monde entier, de Harvard à l’Imperial College de Londres, expriment leur inquiétude par rapport à cette étude.
Selon RFI : « Des doutes liés à la méthodologie, à l’intégrité des données, les signataires de la lettre dressent une longue liste de points qu’ils jugent problématiques, et cela va des questions éthiques sur la collecte des données des patients au refus des auteurs de permettre l’accès aux données brutes. Ils réclament par conséquent une analyse indépendante des conclusions de l’étude.
Parmi les signataires se trouvent des promoteurs de l’hydroxychloroquine comme le professeur Philippe Parola, l’un des collaborateurs du professeur Eric Raoult, mais aussi des scientifiques qui doutent des bénéfices du traitement mais qui luttent pour l’intégrité de la recherche.
De nombreux chercheurs s’inquiètent désormais de l’impact de cette affaire sur la science. Ils s’expriment sur les réseaux sociaux avec le hashtag #lancetgate – le scandale Lancet. « Si l’article du Lancet est une fraude, résume le professeur Gilbert Deray, cela va briser de façon durable la confiance dans les scientifiques ». »